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La sortie du livre a été préparée comme une production hollywoodienne par le géant new-yorkais de l’édition Harper & Collins. Traduit en sept langues (français, anglais, polonais, allemand, italien, espagnol, portugais), “Vivre : Mon histoire à travers la grande Histoire”, récit inédit de la vie du premier pape sud-américain est disponible en anglais en ‘avant-première’ depuis le 19 mars en anglais et toutes les autres langues, dont le français, à partir de ce 20 mars.
Si l’ouvrage est présenté sur certaines librairies en ligne comme une autobiographie, ce n’est en fait pas le cas : le pontife argentin n’a pas pris la plume, mais s’est confié à un journaliste italien, Fabio Marchese Ragona, qui s’est chargé de la rédaction de l’ouvrage. Fabio Marchese Ragona, 41 ans, suit le Saint-Siège pour la chaîne d’information italienne TGcom24 depuis 2019. Ce journaliste milanais a par ailleurs interviewé le pape à trois reprises pour la chaîne Canale 5 en 2021 et 2022. L’ouvrage qu’il co-signe avec le Pape a été traduit en français par Samuel Sfez et est publié par Harper Collins France dans l’Hexagone. Il fait 304 pages et sera vendu au prix de 20,90 euros.
Depuis le début du pontificat, de très nombreuses œuvres biographiques ont été réalisées sur le pape François. Parmi les plus célèbres, on compte notamment celles rédigées par des journalistes très proches du Pape tels que l’Argentine Elisabetta Pique (en 2014) ou l’Anglais Austen Ivereigh (en 2015).
Un rêve de mission au Japon
Mais que va-t-on apprendre très exactement dans cette autobiographie “inédite” ? On y découvre qui a été le jeune Jorge Bergoglio et son rêve de devenir missionnaire au Japon. Revenant sur son passé en Argentine, le Pape explique se souvenir du jour où, à l’âge de 8 ans, il apprit que les Américains avaient fait tomber deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Il dénonce l’emploi de ces “engins de mort” comme un “crime contre l’homme, contre sa dignité et contre toute possibilité d’avenir dans notre maison commune”. Le sort des Japonais pendant l’après-guerre touche le jeune Jorge Mario Bergoglio qui plus tard tente de devenir missionnaire au Japon, mais se voit refuser cette possibilité par les jésuites en raison de sa santé, “précaire à l’époque”. “Si on m’avait envoyé sur cette terre de mission, ma vie aurait sans doute pris une autre voie ; et quelqu’un d’autre se trouverait aujourd’hui au Vatican.”
Côté sentimental aussi, François se confie, dévoilant ce qu’il décrit comme un “écart de jeunesse”. Il raconte ainsi avoir eu une petite amie “qui travaillait dans le monde du cinéma” avant sa vocation. Il explique avoir aussi commis un “petit écart” lors de son année de séminaire après avoir rencontré une jeune femme lors du mariage d’un oncle. Cette fille lui avait “fait tourner la tête” par sa beauté et son intelligence au point de le gêner dans ses prières pendant une semaine entière. “Heureusement, cela a fini par passer et je me suis consacré corps et âme à ma vocation”, conclut-il, expliquant qu’il est “normal” et humain pour un prêtre de connaître ce genre d’hésitations. Il revient également sur la dictature argentine et comment il a poursuivi sa mission en tant que supérieur des jésuites dans son pays.
Son passé est bien présent, mais aussi ses souvenirs en tant que Pape, de son élection à sa relation à Benoît XVI en passant par les crises et événements qu’a traversé l’Église ainsi que ses prises de position fortes. “Je ne cesserai jamais de dire que l’avortement est un homicide, un acte criminel, il n’y a pas d’autre terme : il signifie jeter, éliminer une vie humaine innocente”, affirme ainsi le Pape. “Il est fondamental de défendre et promouvoir l’objection de conscience”, déclare-t-il. Il déplore enfin la pratique “inhumaine et toujours plus répandue” de la “l’utérus à louer” qui traite les enfants “comme des marchandises”.
Sur Fiducia supplicans, et l’homosexualité, il affirme vouloir une “Église mère” qui accueille “tout le monde”. Cela inclut, souligne-t-il, tous ceux qui “ont été jugés par nous dans le passé”, notamment les “personnes homosexuelles et transsexuelles qui cherchent le Seigneur et qui ont été rejetées ou chassées”.
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