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Dans son audience du 17 août 2011, Benoît XVI traitait d’un type particulier de prière : la méditation. Le Saint-Père définit la méditation comme “une prise de contact de notre esprit avec le cœur de Dieu”. Elle est qualifiée d'”oraison mentale” par la tradition chrétienne. La méditation consiste à faire mémoire de ce que le Seigneur a fait pour nous et à réfléchir en profondeur sur la façon dont il est présent et agit dans le monde et dans notre vie. Saint Augustin comparait la méditation à la rumination, à l’assimilation de la nourriture de telle sorte que les mystères de Dieu résonnent en nous, nous deviennent familiers, orientent nos vies et finissent par nous nourrir comme une alimentation substantielle.
“Marie méditait toutes ces choses dans son cœur”
Benoît XVI explicite ensuite la raison principale, tirée de l’Écriture, pour laquelle la Vierge est le parfait modèle de la prière méditative. C’est l’évangéliste Luc qui rapporte, par deux fois, que “Marie conservait avec soin toutes ces choses et les méditait dans son cœur” (Lc 2, 19 ; 2, 51). En premier lieu, son esprit médite sur la naissance de son Fils qui était le propre Fils de Dieu ! Marie a longuement réfléchi sur les implications gigantesques de l’Incarnation et sur sa signification. Au fond, comme toute sa vie fut marquée par la présence de Jésus, celle-ci est devenue l’objet de sa méditation continuelle jusqu’à la Croix et la Résurrection. Benoît XVI précise que Marie méditait dans le silence de sa vie ordinaire, en maintenant en elle et dans le cours de ses activités un espace intérieur pour réfléchir sur la parole et la volonté de Dieu. Aussi devint-elle le modèle accompli du croyant méditatif en raison de sa proximité sans égale avec les événements du salut.
Comment méditer aujourd’hui ?
Enfin, Benoît XVI s’interroge sur les meilleures conditions pour méditer aujourd’hui, à la place qui est la nôtre, les mystères divins comme le fit jadis la Vierge Marie. D’abord, il préconise de se réserver dans la journée des moments de silence. Méditer nécessite en effet de se trouver dans une situation de recueillement intérieur que seul le silence est à même de nous procurer — ce qui n’est pas toujours évident dans notre société qui meuble son vide spirituel par quantité de divertissements et de dérivatifs. Dès lors que nous avons rempli cette condition de recueillement, le Pape préconise d’appuyer la méditation sur la lecture d’un bref passage de l’Écriture Sainte ou d’auteurs spirituels. Il s’agit alors de réfléchir sur ce que l’on a lu et de saisir ce que cette lecture dit de notre vie. Ces lectures méditatives nous ouvriront aux “réalités de Dieu” selon les termes du Saint-Père, mais aussi à ce que le Seigneur veut nous dire pour notre vie présente.
La méditation représente une prière qui nous rapproche de Dieu
Le Pape n’oublie pas le chapelet comme moyen de méditation. En priant les “Je vous salue Marie“, nous sommes amenés à repenser au mystère évangélique qui forme la substance de la dizaine que nous sommes en train d’égrainer. Nous pouvons méditer également une parole à forte résonnance entendue lors de l’Eucharistie dominicale ou à l’occasion d’une expérience spirituelle qui nous a marqués. Dans tous les cas, la méditation représente une prière qui nous rapproche de Dieu. Benoît XVI termine en nous exhortant à donner du temps à Dieu et à rester constant dans cet exercice de prière. De la sorte, “ce sera le Seigneur lui-même qui nous donnera le goût de ses mystères, de ses paroles, de sa présence et de son action”.