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Au chapitre 20 de son évangile, saint Jean livre le récit de l’apparition de Jésus ressuscité à ses disciples le soir du jour de Pâques. Après leur avoir dit “Paix à vous”, “il leur montra ses mains et son côté” (Jn 20, 20). Ensuite, après les avoir envoyés en mission, il “souffla” sur eux l’Esprit saint. Certes, on peut rattacher cette insufflation de l’Esprit à la mission des disciples. Cependant, comme l’Écriture est riche en correspondances entre les événements qui se succèdent dans un récit particulier, le lecteur de cette page fondatrice de la foi peut s’interroger sur le lien qui unit la monstration des plaies de Jésus à la donation de l’Esprit saint.
L’Esprit nous livre la charité et la personne de Jésus
En fait, en montrant à ses disciples ses mains et son côté transpercé par la lance du soldat alors qu’il était déjà mort sur la croix, Jésus manifeste le don de sa personne aux hommes de tous les temps. Ses plaies sont les symboles de son sacrifice. Mais qu’en est-il de l’insufflation de l’Esprit saint qui suit cette monstration ? S’il existe une correspondance entre les deux gestes, alors le don de l’Esprit perpétue en quelque sorte le don qu’a fait Jésus de sa personne. En soufflant l’Esprit sur ses disciples, Jésus leur communique la vertu du don de soi qu’il a manifestée sur le Calvaire. Il fait même davantage : c’est Lui qui se donne. En soufflant son Esprit, Jésus se livre lui-même à ses amis le Jour de Pâques. C’est ainsi que l’Esprit, qui est Dieu, livre Dieu aux siens, en la personne de Jésus ! Car si Pâques est la plus grande fête chrétienne, ce n’est pas seulement parce que Jésus est ressuscité mais aussi parce que Jésus s’offre lui-même aux hommes dans l’effusion de l’Esprit. Et quel don pourrait être supérieur à Dieu ?
Un don à la mesure de l’infinité divine
Voilà pourquoi la monstration des plaies, signe de sacrifice, et l’insufflation de l’Esprit sont liées le soir de Pâques dans l’évangile de Jean. Ces deux gestes, le premier indiquant la signification du second, révèlent l’impensable pour nos esprits limités : Dieu se donne aux hommes ! De même que l’Esprit avait porté Jésus dans le sein de la Vierge à l’Annonciation, de même il apporte le Ressuscité dans l’être de ses disciples le Jour de Pâques de telle sorte qu’ils vivent désormais de la même vie que leur maître, de la même charité — cette charité qui est d’ailleurs l’Esprit en personne.
À ce don, rien ne peut s’ajouter : que pourrait-on ajouter à Dieu ? Il s’agit d’un don infini. Désormais, dans leurs êtres, les disciples sont les porteurs de l’infini divin ! Révélation et réalité qui passent toute compréhension ! Comme si Dieu avait désiré se surpasser en bonté pour nous. De notre côté, nous aurions tort de décliner une offrande d’un tel prix !