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La date ne doit rien au hasard. La Journée des chrétiens d’Orient, qui tombe cette année le dimanche 5 mai, est traditionnellement vécue le sixième dimanche de Pâques lors de la lecture des Actes des Apôtres. Dans ce récit Luc, son auteur, raconte avec une plume pleine d’enthousiasme et de vigueur les premières années de la communauté chrétienne. Une communauté chrétienne qui partage la même foi mais tellement riche de sa diversité ! Aux chrétiens latins s’ajoutent en effet les chrétiens d’Orient : syriaques, coptes, maronites, grec-melkites, gréco-catholiques roumains et ukrainiens, éthiopiens, érythréens, syro-malankars, syro-malabars, chaldéens, arméniens… Ils représentent près de 15 millions de personnes, estime l’Œuvre d’Orient, à l’origine de cette journée. Et si nous partageons la même foi, leur quotidien mais aussi leur rite diffèrent largement des nôtres. Voici donc cinq idées pour impliquer sa paroisse dans cette journée.
Intention de prière
Si toute messe a une valeur universelle, elle peut cependant être célébrée pour des intentions particulières. Afin de vivre pleinement en paroisse la journée des chrétiens d’Orient, rien de mieux que d’inclure lors de la messe une intention de prière spécifique pour les chrétiens d’Orient. Cela peut être l’une des intentions lors de la prière universelle :
Seigneur en cette journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour la paix dans cette région du monde. Donne à nos frères et sœurs d’Orient de garder l’espérance et de croire en un avenir possible sur leurs terres
Voici également une intention de prière proposée par l’Œuvre d’Orient qu’il est possible de suggérer à votre prêtre ou à l’équipe d’animation paroissiale pour la messe dominicale du 5 mai :
Seigneur,
En ce jour béni du 5 mai, nous nous rassemblons dans l’unité de nos cœurs, de part et d’autre de la Méditerranée. C’est un temps de partage et de communion, où nos pensées et nos prières se mêlent dans un amour fraternel.
Nous te rendons grâce pour la proximité entre les chrétiens de France et les chrétiens d’Orient, unis dans la foi qui transcende les frontières. Dans ta sagesse infinie, tu as fait de la Méditerranée un village où ce qui les concerne nous concerne, où ce qui m’affecte t’affecte.
Que ce jour soit marqué par notre engagement à participer, à prier et à aller à la rencontre de nos frères et sœurs de l’autre côté de la mer qui nous unit. Accorde-nous, Seigneur, la force et la grâce d’être des instruments de paix et d’amour et de pardon, témoignant de ton message d’unité et de solidarité. Prolongeons ensemble cette prière le 5 mai.
Amen.
Intégrer des éléments des rites orientaux
Afin de vivre concrètement cette journée lors de la messe dominicale, il est aussi possible de suggérer un chant oriental dans le déroulé de la messe, une récitation du Notre Père en arabe ou encore une utilisation plus large de l’encens, très présent dans les rites orientaux. L’encens confère au sacré : on l’utilise pour sanctifier, pour bénir, pour vénérer. Sa fumée symbolise le mystère de Dieu Lui-même.
Faire sonner les cloches
Les cloches accompagnent la vie de l’Église depuis ses origines. Par-delà les bruits du monde, elles sont les compagnes discrètes qui invitent celui qui veut bien les entendre à la prière, comme un rappel que Dieu est là, présent au milieu de nous. Elles sont le signe des grands événements et annoncent à grands bruits ce qui fait les joies et les peines d’une communauté : baptême, noces ou funérailles. Alors, pourquoi ne pas les faire retentir en cette journée spéciale pour nos sœurs et nos frères d’Orient ?
Témoignage
Vivre cette journée, c’est aussi s’intéresser à la réalité que vivent les chrétiens d’orient. Un quotidien souvent difficile et douloureux, comme en témoigne l’actualité récente en Terre sainte, en Arménie, en Ukraine ou encore en Éthiopie. Derrière les nouvelles diffusées dans les médias, ce sont surtout des vies, des chemins de foi et des témoignages d’espérance dont il est important d’avoir conscience pour vivre cette fameuse unité de l’Église si chère au Christ.
Quête
“Si les chrétiens d’Orient disparaissent, le christianisme n’aura plus de racines”, alertait il y a quelques mois Mgr Louis Sako, patriarche de l’Église chaldéenne, auprès d’Aleteia. “Cette présence est symbolique et témoigne d’une vocation forte, celle de proposer un autre chemin que l’islam.” La présence des chrétiens en Orient se fait chaque année plus difficile, plus menacée. Elle est pourtant essentielle pour continuer à témoigner inlassablement de l’amour du Christ. Pour les soutenir, il est possible pourquoi ne pas se rapprocher d’une association comme l’œuvre d’Orient ou l’Aide à l’Église en détresse, qui agissent dans ces zones, afin de connaître leurs besoins et de participer, par une quête, à leur besoin en financement.