Magnifier et confier, les deux mouvements d’une prière à Marie

Si vous prêtez attention aux hymnes et aux prières mariales de l’Église, vous constaterez qu’il existe un modèle particulier pour chacune d’entre elles. Le Catéchisme de l’Église catholique divise ce schéma en deux “mouvements” bien distincts : “C’est à partir de cette coopération singulière de Marie à l’action de l’Esprit Saint que les Églises ont développé la prière à la sainte Mère de Dieu, en la centrant sur la Personne du Christ manifestée dans ses mystères. Dans les innombrables hymnes et antiennes qui expriment cette prière, deux mouvements alternent habituellement.” [CEC 2675]

Le premier mouvement consiste à glorifier le Seigneur, à lui rendre grâce. Pour le catéchisme de l’Église catholique, il s’agit de magnifier le Seigneur : “pour les “grandes choses” qu’il a faites pour son humble servante, et par elle, pour tous les humains [CEC 2675]. Le Magnificat et le Je vous salue Marie contiennent tous deux ce premier mouvement de louange. 

Le deuxième mouvement que l’on retrouve dans toutes les prières mariales consiste à demander l’intercession de la Vierge Marie. Le Catéchisme définit ce mouvement comme l’occasion de confier : “à la Mère de Jésus les supplications et les louanges des enfants de Dieu, puisqu’elle connaît maintenant l’humanité qui en elle est épousée par le Fils de Dieu.” [CEC 2675] Le Je vous salue Marie est un exemple parfait de ce deuxième mouvement, puisqu’il se termine par “Priez pour nous pauvres pécheurs…”. Bien que ce schéma ne se retrouve pas dans toutes les prières mariales, ces deux mouvements se répètent à maintes reprises dans les prières les plus populaires de l’Église catholique. 

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