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Nam Pham (Papa Pique et Maman Coud) : “La chapelle Saint-Philibert fait presque partie de mon quotidien”

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Papa Pique et Maman Coud

Nam Pham, fondatrice de Papa Pique et Maman Coud.

Mathilde de Robien - publié le 03/05/24

Nam Pham est la fondatrice de la marque d’accessoires en tissu "Papa Pique et Maman Coud". Mère et grand-mère, entrepreneuse à succès, amoureuse de la Bretagne, son quotidien se partage entre le travail, sa famille, la nage et les balades à la chapelle Saint-Philibert (Morbihan).

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Tout récemment, quatre nouvelles boutiques Papa Pique et Maman Coud ont ouvert leurs portes. Deux fin mars à Brest et à Concarneau, puis deux autres mi avril à Honfleur et Vannes, portant à 31 le nombre de points de vente de l’enseigne bretonne. Des installations qui démontrent le dynamisme de cette entreprise familiale créée il y a près de 30 ans et qui emploie aujourd’hui une soixantaine de salariés. Pourtant, rien ne laissait présager un tel succès.

A l’origine, Nam Pham, étudiante franco-vietnamienne originaire d’Orléans, coud et assemble des barrettes en tissu qu’elle vend sur les marchés vendéens pour financer ses études d’architecture. Quelques années plus tard, mère de son premier enfant, elle décide, avec son conjoint, de se consacrer à sa passion : la création d’objets en tissu. Le nom de la marque provient de la complémentarité du couple : Papa piquait (et vendait) et Maman cousait. De fil en aiguille, ils ouvrent des boutiques saisonnières, puis pérennes, et multiplient les voyages – pour trouver de nouveaux tissus – en même temps que les points de vente. Aujourd’hui, quelle jeune fille en vacances sur la côte bretonne n’a pas lorgné sur les bandeaux, les chouchous, les porte-monnaie, les pochettes ou encore les sacs estampillés “Papa Pique et Maman Coud” ?

Un beau succès dû notamment au dynamisme et à la créativité de sa fondatrice, Nam Pham. Agée de 59 ans, mère et grand-mère, elle livre une petite partie de son quotidien tissé de créations colorées, de nage et de réunions familiales, tout cela sous le regard bienveillant de saint Philibert, saint-patron de la commune morbihanaise où Nam Pham a élu domicile.

Aleteia : Voilà 30 ans que vous avez créé Papa Pique et Maman Coud, vous sortez encore quatre nouvelles collections chaque mois, où trouvez-vous l’inspiration ?
Nam Pham : Les premières années, on voyageait beaucoup, pour dénicher de nouveaux tissus. Aujourd’hui, on travaille avec des dessinateurs qui connaissent la marque et qui nous proposent des dessins. Mais ce qui demeure, c’est cette volonté de surprendre nos clientes avec des imprimés audacieux, ludiques, colorés.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de Papa Pique et Maman Coud ?
Notre concept est intergénérationnel, mais à l’inverse des autres marques qui invitent les petites filles à imiter leur maman – à l’image de bon nombre de boutiques de prêt-à-porter – chez Papa Pique et Maman Coud, c’est plutôt la maman qui revient en enfance. Nos imprimés, ludiques, rappellent l’esprit d’enfance, et même le design des boutiques invite à retomber dans le monde merveilleux de l’enfance. Notre designer a joué sur des changements d’échelle avec le mobilier des boutiques. Certaines ont un mètre géant qui fait le tour du magasin, d’autres une bobine géante en guise de comptoir, il y a de grandes étiquettes sur les articles… C’est un peu comme dans Alice aux pays des merveilles !

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Nam Pham est la fondatrice de la marque d’accessoires en tissu “Papa Pique et Maman Coud”.

Vous avez un quotidien bien rempli, des préoccupations de chef d’entreprise, comment vous ressourcez-vous ?
Au-delà de ma famille qui est une grande source de joie, mon principal lieu de ressourcement, c’est la mer. D’ailleurs, nous avons choisi le Morbihan comme région d’adoption pour la mer. Pouvoir nager d’avril à octobre, tous les jours, est pour moi d’un grand réconfort. Même après une journée intense, nager vers 20 heures, 21 heures, me ressource complètement. J’ai l’impression que toute ma fatigue part dans l’eau. Après, je repars presque pour une autre journée car il m’arrive souvent de travailler le soir !

Vous disiez que votre famille est importante pour vous, comment entretenez-vous les liens familiaux ?
Je suis issue d’une grande famille, j’ai cinq sœurs. On aime se retrouver entre nous et avec les enfants. On se voit tous les étés et aux moments importants comme Noël. Ma grand-mère, côté français avait six enfants, et nous sommes également très nombreux du côté vietnamien. Moi-même j’ai trois enfants, dont un fils qui travaille avec moi. J’ai aussi une petite-fille de trois ans que je vois régulièrement. C’est agréable de ne pas se sentir seule.

Tous les salariés votent pour les nouveaux imprimés, les nouveaux modèles…

Ma famille, c’est aussi mon entreprise. Les premiers salariés, embauchés quand ils avaient 18 ans, sont toujours là. Au fur et à mesure que l’entreprise s’est développée, la famille s’est agrandie et j’ai choisi d’avoir un management très participatif. Tous les salariés votent pour les nouveaux imprimés, les nouveaux modèles… Le pôle création fait des propositions et quatre fois par an, les salariés votent pour les tissus et les modèles qu’ils préfèrent, face à un panel de produits. C’est ainsi que se fait le choix des nouvelles collections.

Aleteia est un média qui pose un regard chrétien sur le monde. Partagez-vous cette vision chrétienne ?
Je suis baptisée. Enfant, j’ai baigné dans la tradition catholique, notamment grâce à ma grand-mère. Aujourd’hui, je ne pratique pas au quotidien mais je me sens proche de la foi catholique. D’ailleurs, le but de mes balades régulières avec ma petite-fille, c’est la chapelle Saint-Philibert ! Une des plus jolies chapelles que je connaisse ! Avec ses bateaux suspendus, ses étoiles au plafond, sa voûte bleue, elle fait presque partie de mon quotidien !

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Intérieur de la chapelle Saint-Philibert.

Tags:
Bretagneentrepreneur
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