Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Si la fête de la Pentecôte est désormais derrière nous, ce n’est pas pour autant le moment de mettre au placard les prières adressées au Saint-Esprit. Troisième Personne de la Trinité, il est encore souvent perçu à tort comme abstrait, voire inaccessible. Pourtant, entretenir une relation avec l’Esprit saint est une nécessité pour tout chrétien qui veut avancer sur le chemin de la sainteté. C’est ce qu’affirme Thomas Belleil dans son dernier livre, Présence d’Esprit. Petit guide pour vivre l’amitié avec le Saint-Esprit.
Au-delà d’être un enjeu “de vie ou de mort spirituelle”, se lier d’amitié avec le Saint-Esprit transforme profondément chaque pan de sa vie, y compris dans la banalité du quotidien, pour se rapprocher de Dieu. Voici quelques conseils pour nouer et entretenir une solide relation d’amitié avec le Saint-Esprit.
Le reconnaître comme une Personne
Pour aimer quelqu’un, encore faut-il savoir qui il est. Le premier pas à faire lorsque l’on veut rencontrer le Saint-Esprit, c’est de “prendre conscience que c’est une personne”, assure Thomas Belleil. Il est plus aisé de se représenter le Père et le Fils que l’Esprit saint, dont l’identité comprend peut-être une plus grande part encore de mystère. L’Esprit, c’est le souffle, de l’hébreu ruah. Loin d’être abstrait, Il est le souffle qui “donne vie à la matière, à ce qui est sans relief”. “La Bible nous aide à comprendre que le Saint-Esprit est bien une Personne, assure l’auteur. Il a des émotions, une pensée, une intelligence et une volonté. Il est dit qu’Il nous guide, qu’Il nous enseigne, qu’Il nous console.”
Réaliser que l’Esprit saint habite en nous
Dieu nous a fait don de son Esprit. C’est ce que célèbre l’Église le jour de la Pentecôte, mais c’est aussi une réalité pour chaque chrétien dans les sacrements, en particulier celui de la confirmation. “Je n’ai pas besoin d’aller le chercher dans les étoiles, explique Thomas Belleil. Il est présent en moi, dans mon sanctuaire intérieur ; chaque seconde de mon existence et partout où je suis, le Saint-Esprit s’y trouve.” La clé est donc de se connecter à cette présence intérieure, de se “rendre présent à sa présence”. “Cela passe essentiellement par le désir, il faut avoir soif du Saint-Esprit”, ajoute-t-il.
Lui demander de se révéler à nous
Souffle de vie, avocat et consolateur, le Saint-Esprit est une véritable personne, à qui il faut s’adresser comme telle. “Si l’on a un blocage avec le Saint-Esprit, le mieux est de lui demander directement qui il est ! explique Thomas Belleil. Il faut lui demander de venir se révéler à nous, cela crée une ouverture.” La première chose peut donc simplement être de lui poser cette question : qui es-Tu ?
Être attentif à sa présence
Cette présence du Saint-Esprit est discrète, elle est comme une “brise légère”. Si nous voulons l’entendre, encore faut-il nous mettre à l’écoute, guetter sa voix. “Le Saint-Esprit est nous, mais si on ne le laisse pas se déployer dans toutes les dimensions de notre vie, il va rester très discret !” Pour être attentif à sa présence, il faut apprendre à reconnaître le son de sa voix. “Il parle par différents canaux : la Bible, l’Église mais aussi dans nos désirs, ou encore par des émotions intérieures”, détaille Thomas Belleil.
Prendre des moments de qualité avec Lui
Comme avec chaque personne, une relation d’amitié se nourrit par des moments de qualité passés ensemble. Il en est de même avec le Saint-Esprit. “Cela passe par la lecture de la Bible, mais aussi les temps de prière, précise Thomas Belleil. C’est essentiel pour entendre sa voix, comprendre comment Il se fait présent et comment Il nous parle.” Il s’agit de moments privilégiés, bien choisis et organisés pour entrer en relation avec Lui. Ce peut être des temps de prière longs et des retraites. Mais chaque soir, on peut aussi commencer par relire sa journée.
L’emmener partout avec soi
Le Saint-Esprit s’intéresse à chaque détail de notre quotidien, avance Thomas Belleil. On a parfois l’impression qu’on ne peut le solliciter que pour les grands enjeux de notre vie… Mais le Saint-Esprit est la présence de Dieu pour nous sanctifier et nous diviniser, ce sont donc les petites choses de notre vie qui l’intéressent. Il faut lui ouvrir notre temps : vivre un instant après l’autre ouvert à la présence du Saint-Esprit.” Ainsi, n’importe où, n’importe quand, on peut s’adresser à l’Esprit comme à un ami, attentif à ce que nous vivons. “Puisqu’Il est en moi, quel que soit le lieu où je vais, je l’emmène avec moi, sourit Thomas Belleil. Quand je lui ouvre la réalité que je suis en train de vivre, le Saint-Esprit vient la transformer, même si c’est une chose très simple.”
Le solliciter à l’envie
Pour vivre une belle amitié avec l’Esprit saint, il faut savoir changer profondément son regard et ses habitudes. “Tout ce que j’ai l’habitude de faire sans le Saint-Esprit, je vais commencer à le faire avec Lui.” Pour Thomas Belleil, cela revient à entrer dans une dépendance positive avec l’Esprit saint “qui nous connaît et nous aime”. “Plus on va vivre en relation avec lui, plus on va se déployer nous-même, et plus Il va transformer notre quotidien”, ajoute-t-il. De manière concrète, avant une décision et une action de la vie quotidienne, comme une réunion au travail, on peut opérer un temps de recul pour demander à l’Esprit saint de nous guider.
Pratique