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Le Nigeria s’enfonce chaque jour un peu plus dans la violence. Quelques jours seulement après le père Basil, enlevé au Nigeria le mercredi 15 mai, le père Olivier Buba a lui aussi brutalement disparu. Prêtre du diocèse de Yola, dans l’État d’Adamawa situé au nord-est du pays, il a été enlevé le 21 mai aux alentours d’une heure du matin, alors qu’il se trouvait dans le réfectoire du presbytère de la paroisse Sainte-Rita.
“Avec tristesse, nous révélons le rapt de l’un de nos prêtres, le père Olivier Buba. Nous invitons tous les fidèles, les hommes et femmes de bonne volonté à prier pour la libération rapide de notre prêtre”, a déclaré Mgr Stephen Dami Mamza, évêque du diocèse de Yola. “Nous recommandons notre frère à la puissante intercession de la bienheureuse Vierge Marie, mère des prêtres”, poursuit encore le diocèse.
Les prêtres, cible récurrente des ravisseurs
Gangrené par l’hyperviolence, le Nigeria plonge chaque jour un peu plus dans le règne de la terreur. Ce pays détient le sinistre record du plus grand nombre d’enlèvements de chrétiens dans le monde, toutes confessions confondues : sur les 5.259 chrétiens enlevés en 2022, 4.726 sont nigérians, d’après l’ONG Portes Ouvertes. Les prêtres sont particulièrement ciblés par les enlèvements dont la plupart ont lieu sur les routes, alors qu’ils se déplacent de paroisse en paroisse. De 2006 à 2023, ce sont 53 prêtres qui ont été enlevés, 16 tués et 12 attaqués au Nigeria, a indiqué en avril 2023 la conférence épiscopale nigériane. En février 2024, le Vatican s’est inquiété de la hausse drastique des enlèvements au Nigeria, allant jusqu’à interpeller le gouvernement par la voix du dicastère pour l’Évangélisation. “Rien ne peut justifier le crime d’enlèvement”, affirmait ainsi le dicastère dans un message adressé aux évêques nigérians, car “la violence physique et la torture mentale qui accompagnent les enlèvements sapent les piliers de l’harmonie civile et sociale, car elles traumatisent les personnes impliquées, leurs familles et la société dans son ensemble”.