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L’examen du projet de loi sur la fin de vie a démarré à l’Assemblée nationale le 27 mai. Si la partie consacrée à l’aide active à mourir échauffe déjà les esprits sur les bancs, elle ne sera examinée que dans un second temps. Les députés se concentrent depuis le début de la semaine sur l’article 1er du texte qui entend “rénover l’approche de la prise en charge de la douleur et de la fin de vie”. Plusieurs amendements – sur les 3.300 à examiner sur le projet de loi – ont d’ores et déjà été débattus, et pour certains adoptés. Portées par des parlementaires de tous bords, ces modifications visent essentiellement à renforcer le texte pour améliorer l’accès aux soins palliatifs.
Mais même sur ce terrain, pourtant bien plus consensuel que celui de l’aide à mourir, des députés bataillent pour améliorer, infléchir ou préciser le texte issu des travaux de la commission. Parfois, au moyen d’un seul adjectif, d’un seul verbe, voire d’une seule virgule. Par exemple, les députés Les Républicains (LR) ont tenté de supprimer, sans succès, l’article 1er à cause de la notion de “soins d’accompagnement” défendue par la majorité. Censée englober celle des “soins palliatifs”, cette formule était jugée peu claire par la droite, qui lui préfère la seule mention des soins palliatifs, terme pourtant retenu par les organisations internationales. Mais l’amendement n’a pas été retenu.
Les “besoins spirituels” reconnus
Le groupe LR a cependant remporté une petite victoire avec l’adoption de l’amendement déposé par le député des Côtes-d’Armor, Marc Le Fur. L’élu demandait à ce que les soins palliatifs soient “garantis” plutôt que “prodigués”, comme mentionné à l’alinéa 11 de l’article 1er. “La phrase telle qu’elle est rédigée est une pétition de principe, ce n’est qu’un vœu”, a-t-il justifié dans l’hémicycle. La mention de soins palliatifs “garantis”, elle, assure qu’ils seront “une obligation, un droit” opposable. En pratique, elle permettrait aux personnes concernées de faire valoir, devant une juridiction si nécessaire, le droit d’accès aux soins palliatifs.