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Rencontre avec Anna, une vice Miss Monde pleine de vie et de foi

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Instagram I Ania Płoszyńska

Ania Płoszyńska.

Bérengère Dommaigné - publié le 29/05/24

Une sacrée miss ! Championne de karaté, puis de natation, Anna Płoszyńska, Polonaise de 27 ans en fauteuil roulant, a également été vice Miss Monde en fauteuil roulant. Un parcours hors norme pour cette jeune femme plein de vie et habitée par la Foi. 

Elle est championne de karaté et de natation, prothésiste dentaire, et a été vice Miss Monde en 2022. Anna Płoszyńska, Polonaise de 27 ans, s’est confié à la rédaction polonaise d’Aleteia en toute sincérité. Revenant sur ses choix, sa vie, son accident qui l’a conduit à se déplacer en fauteuil roulant mais aussi la foi qui la porte. “Je me dis maintenant que Dieu a peut-être fait cela pour que je puisse aider les autres aussi, et pour que je puisse les motiver à faire des choses”, raconte la jeune femme qui va se marier en octobre.

Aleteia: Vous êtes ceinture noire de karaté, vous avez remporté plusieurs médailles aux championnats du monde et d’Europe de natation, vous avez été vice Miss Monde en fauteuil roulant et vous travaillez comme prothésiste dentaire. Mais où donc trouvez-vous toute cette énergie ?
Anna Płoszyńska : Je me le demande parfois ! Je crois que j’ai le sentiment d’avoir une mission intérieure à remplir, de prouver qu’il n’y a pas de limites dans nos vies et que nous pouvons faire tout ce que nous voulons. C’est vrai que je n’aime pas m’ennuyer, je n’aime pas être passive. J’aime qu’il se passe quelque chose même si je suis parfois fatiguée. C’est plutôt “ne rien faire” qui me fatigue ! Plus sérieusement, je veux montrer que tout est possible. Je me dis aujourd’hui que si les gens entendent parler de moi, j’espère que cela contribuera un peu à changer la perception des personnes handicapées.

Anna Płoszyńska/ facebook

Quelle a été votre réaction quand vous avez reçu le titre de vice Miss Monde du handicap, en 2022 ? 
La joie, le bonheur, l’allégresse d’avoir été apprécié, d’avoir été remarqué. J’espère aussi aider les femmes qui se trouvent dans une situation similaire – à croire en elles-mêmes et au fait qu’elles peuvent être belles malgré un handicap.

Vous abordez votre accident, pouvez-vous nous le raconter ? 
 l’âge de 17 ans, lors d’un camp sportif de karaté, j’ai fait une chute et j’ai subi une fracture de la colonne vertébrale et une rupture de la moelle épinière, entraînant une paralysie de toute la partie inférieure de mon corps. 

Avez-vous l’espoir de pouvoir un jour vous tenir debout ?
Non. Je ne sens plus mes jambes et je ne peux plus les bouger. Les lésions de ma colonne vertébrale sont si graves que, malheureusement, sans progrès médicaux, je ne suis pas en mesure d’améliorer ma condition de quelque manière que ce soit.

Je veux montrer aux gens qu’une blessure ne met pas fin à votre vie. On peut vivre une vie active, une vie remplie, une vie géniale !

Que s’est-il passé après l’accident ? Avez-vous pleuré d’impuissance ?
Je n’ai pas connu de période d’effondrement ou de dépression à proprement parler, car dès le début, je n’ai pas pensé que ma vie était finie. Je savais que ce serait différent mais je savais aussi que je pouvais vivre et profiter de la vie. Dès le début, j’ai voulu être indépendante, ce qui m’a aidée à me prendre en main. Avant l’accident, je n’aurais probablement pas réalisé combien de choses je suis capable de faire. Je veux montrer aux gens qu’une blessure ne met pas fin à votre vie. On peut vivre une vie active, une vie remplie, une vie géniale ! À cause de l’accident, j’ai commencé à apprécier davantage ce que j’ai, comment je vis, parce que j’ai compris à quel point tout est fragile et que cela vaut la peine de vivre à 120% et de profiter de chaque instant. Je ne me regarde pas à travers le prisme de mon handicap. En fait, mon handicap survient lorsque mon environnement n’est pas adapté à mes besoins.

Vous êtes croyante, avez-vous éprouvé de la colère vis à vis de Dieu ? 
J’essayais surtout de ne pas me dire “et si”… Je pensais plutôt que les choses auraient pu être pires, que je ne serais peut-être pas là, que j’aurais pu être encore plus handicapée si ma colonne vertébrale avait été touchée plus haut… J’essayais de voir le côté positif de ce qui s’était passé. Je me dis maintenant que Dieu a peut-être fait cela pour que je puisse aider les autres aussi, et pour que je puisse les motiver à faire des choses. Tout le monde n’est pas aussi fort mentalement et ne se débrouille pas aussi bien dans les moments difficiles. En témoignant, j’essaye d’inspirer les autres.

Tags:
FemmesHandicapJeu concoursPologne
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