Nazir Masih, un chrétien de 72 ans, a succombé à ses blessures le 3 juin, après avoir été lynché par une foule de fanatiques musulmans le 25 mai dernier, à Sardogha, dans l’est du Pakistan. Accusé à tort d’avoir brûlé un coran, l’homme a été pris pour cible par des centaines de personnes qui s’étaient rassemblées devant sa maison pour y mettre le feu. Si le reste de la famille a pu s’échapper à temps, Nazir Masih a été sauvagement battu, avant d’être extirpé par la police et transporté à l’hôpital dans un état grave. Depuis l’attaque, de terribles images du vieil homme ensanglanté et malmené par une foule hurlante circulaient sur les réseaux sociaux.
L’accusation de blasphème, un outil de persécution
Nazir Masih rejoint la funeste liste des chrétiens victimes d’attaques spontanées menées par des foules de musulmans en colère. Fréquents au Pakistan, les lynchages sont souvent la conséquence de fausses accusations de blasphème, un crime passible de la peine de mort. Ces diffamations sont utilisées comme un outil redoutable de persécution contre une population chrétienne minoritaire dans ce pays, bien souvent dans une totale impunité.
