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Il y a 80 ans, le 6 juin 1944, plus de 150.000 soldats et parachutistes ont débarqué par la mer et par les airs sur les plages de Normandie dans le cadre d’une opération aéronavale sans précédent. Connu sous le nom de D-Day, l’assaut des forces alliées sur les côtes de Normandie est le déclenchement de la plus formidable opération militaire de l’histoire. De la réussite de cette opération baptisée Overlord dépendait l’issue du combat engagé contre Hitler et le IIIe Reich. Sur le plan militaire, logistique, technologique, humain ou encore politique, le Débarquement de Normandie est l’un des évènements les plus remarquables du XXe siècle. 80 ans après, alors que les témoins directs de cette page de l’Histoire disparaissent progressivement, l’Église prend toute sa part dans ces commémorations. Une part à la hauteur du sacrifice de ces milliers d’hommes qui ont donné leur vie.
“Nous avons en mémoire le souvenir de ce colossal et impressionnant effort collectif et militaire accompli pour obtenir le retour de la liberté”, a déclaré le pape François dans un courrier adressé à Mgr Habert à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement. “Et nous pensons aussi à ce que cet effort a coûté : ces cimetières immenses où s’alignent par milliers les tombes de soldats qui ont héroïquement donné leur vie.” Les évêques de France ont également tenu à saluer dans un courrier la mémoire des victimes civiles, tuées lors des bombardements et des combats : “Nous pensons aussi aux civils de tout âges et conditions qui furent victimes des bombardements et des combats, à ceux et celles dont les maisons et les villages ou les quartiers furent détruits.”
Nous vivons cet événement comme des citoyens qui rendons hommage aux soldats morts sur notre sol mais aussi en Église en priant inlassablement pour la paix.
“Nous vivons cet anniversaire avec une grande reconnaissance pour tous ceux qui, venus des quatre coins du monde, ont foulé notre sol et plus particulièrement le sable de nos plages, y laissant à jamais gravées leurs héroïques empreintes”, assure Mgr Jacques Habert, évêque du diocèse de Bayeux-Lisieux. Et l’évêque de développer auprès d’Aleteia : “Nous le vivons comme des citoyens qui rendons hommage aux soldats morts sur notre sol mais aussi en Église en priant inlassablement pour la paix. Ce sont d’ailleurs les premiers mots de Jésus à ses disciples après la Résurrection : ‘La Paix soit avec vous !’”
Et le programme du diocèse est chargé. Après un office œcuménique franco-britannique dans la cathédrale de Bayeux le 5 juin présidé par Mgr Habert, des messes paroissiales vont être célébrées le lendemain dès 7h30 sur les plages de chacun des cinq secteurs du Débarquement, en hommage aux sacrifices consentis pour la liberté. Le soir, à 19h44 précisément, les cloches des églises normandes sonneront à la volée. “Les cloches n’ont jamais cessé de rythmer le temps des hommes, les événements heureux et douloureux”, relève l’évêque. “Elles le font encore aujourd’hui.” Le samedi 8 juin, l’Église fera mémoire des 138 prêtres, séminaristes et religieux morts pendant la guerre avec une messe pour la paix qui sera animée par différents mouvements scouts et au cours de laquelle une plaque commémorative avec les noms sera installée dans la chapelle de la paix de la cathédrale de Bayeux. Le père Pascal Marie, prêtre à Honfleur, a mené sur chacun d’eux une minutieuse enquête. “Il y a de la grandeur dans beaucoup de ces vies” a volontiers confié le père Pascal à Aleteia. “Ce sont de sacrés exemples pour aujourd’hui !”
Poser un acte de mémoire mais aussi d’espérance dans le monde que nous voulons construire.
Pour le diocèse de Bayeux-Lisieux, l’Église s’associe toujours au souvenir d’un événement important, car “elle n’est ni étrangère ni insensible à la marche du monde. Mais parce qu’elle peut l’éclairer par l’espérance qu’elle porte, elle a aussi le désir de se singulariser.” “Voilà pourquoi notre Église diocésaine a souhaité, pour ce 80e anniversaire de Normandie, porter des projets dans lesquels le Christ, qu’elle a pour mission de révéler au monde, en soit le centre” détaille le diocèse. Ces commémorations sont pour le diocèse et plus largement l’Église une manière de “poser un acte de mémoire mais aussi d’espérance dans le monde que nous voulons construire”, résume Mgr Jacques Habert. “Un monde de paix, de justice et de fraternité.” Et le pape François de reprendre dans son courrier : “Prions pour les artisans de paix. Vouloir la paix n’est pas une lâcheté, elle demande au contraire le plus grand courage, le courage de savoir renoncer à quelque chose.”