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À certaines périodes de notre vie, lorsque s’accumulent déceptions, difficultés, relations difficiles avec ceux que nous aimons, échecs personnels ou ennuis de santé, il nous arrive d’être complètement découragés. Parfois, c’est le début d’une vraie dépression, qui nécessite une prise en charge médicale (cela n’arrive pas qu’aux autres !). Mais plus souvent, c’est une épreuve passagère. Comment remonter la pente ? Comment reprendre confiance ? Les psaumes nous ouvrent un chemin pour sortir de la nuit.
1
Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier ?
“Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier ?” (Ps 12). Lorsque Dieu nous semble si loin que nous en arrivons presque à douter de son existence, nous sommes tentés de laisser tomber la prière. Nous pensons que la prière n’est bonne que si nous débordons d’amour et de reconnaissance… et quand notre cœur est triste, nous ne prions plus parce que seuls des mots amers viennent à nos lèvres. Et alors ? Pourquoi ne pas dire notre amertume au Seigneur ? Comment pourrait-Il “changer notre deuil en une danse et nos habits funèbres en parure de joie” (Ps 29) si nous nous détournons de Lui ? La Bible est pleine de ces cris de détresse et d’angoisse. Jésus Lui-même n’a-t-Il pas crié avant de mourir : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mc 15, 34).
2
Décharge ton fardeau sur le Seigneur : Il prendra soin de toi.
“Décharge ton fardeau sur le Seigneur : Il prendra soin de toi” (Ps 54). Dieu désire nous décharger de tout notre fardeau. Il ne nous demande qu’une chose : que nous Le laissions faire. Que nous n’ayons pas honte de tout Lui donner, y compris ce qui nous humilie, ce qui nous paraît méprisable, voire repoussant. Un seul fruit pourri peut contaminer tout un cageot de fruits sains : un seul germe de pourriture que nous n’avons pas osé présenter au Seigneur suffit à nous remplir de tristesse et d’amertume.
3
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
“Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense” (Ps 50). Dieu n’attend pas seulement que nous Lui donnions nos bonnes actions, que nous nous déchargions de nos croix. Il veut aussi que nous Lui donnions notre péché, car sa joie, c’est de nous pardonner. Un jour, le Seigneur a demandé à saint Jérôme son bien le plus précieux. Saint Jérôme a énuméré alors tout ce qu’il donnait au Seigneur : des jeûnes prolongés, de longues heures d’oraison, des actes d’amour, etc. Mais le Seigneur attendait autre chose et saint Jérôme ne savait plus quoi Lui offrir ! “Et ton péché ?, lui a demandé Jésus. Pourquoi ne penses-tu pas à me le donner ?”
4
Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-Lui confiance, et Lui, Il agira.
“Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-Lui confiance, et Lui, Il agira” (Ps 36). Lorsque nous ne savons plus où nous en sommes et que l’angoisse nous plonge dans la nuit, appliquons-nous plus que jamais à “diriger notre chemin vers le Seigneur” en accomplissant pas à pas sa volonté, à travers les petites choses de la vie quotidienne. Efforçons-nous de vivre pleinement l’instant présent, sans nous préoccuper du reste. La seule chose qui importe, la seule chose qui dépend de nous, c’est que nous fassions la volonté de Dieu ici et maintenant. Le reste Lui appartient. Ne nous tourmentons pas inutilement ! Cherchons le Royaume de Dieu et tout le reste nous sera donné par surcroît.
5
Chaque jour je Te bénirai, je louerai Ton nom toujours et à jamais.
“Chaque jour je Te bénirai, je louerai Ton nom toujours et à jamais” (Ps 144). Chaque jour, même lorsque tout va mal, nous pouvons dire au moins un “merci” au Seigneur. Même la journée la plus noire a sa frange d’or : c’est le sourire d’un enfant, la beauté d’un paysage, un geste de tendresse, une rencontre inattendue… Ne nous endormons pas sans dire “merci” au Seigneur. Pas un “merci” en l’air, vague et impersonnel, mais un “merci” précis pour quelque chose de précis. Plus nous remercions, plus nous trouvons de raisons de remercier. La louange ouvre notre cœur et nos yeux aux merveilles de Dieu.
6
Seigneur mon Dieu, Tu éclaires ma nuit. Pour le combat Tu m’emplis de vaillance.
“Seigneur mon Dieu, Tu éclaires ma nuit. […] Pour le combat Tu m’emplis de vaillance” (Ps 17). Dieu ne supprime pas la nuit, Il l’éclaire. Il ne nous dispense pas des combats, Il nous donne tout ce qu’il faut pour combattre vaillamment jusqu’à la victoire. Quelle que soit l’opacité de notre nuit, quels que soient les combats de la vie, soyons sûrs qu’en Jésus ressuscité, nous avons déjà la victoire. Faisons-Lui confiance sans réserve et bientôt, nous chanterons : “Oui, Tu es venu à mon secours je crie de joie à l’ombre de tes ailes” (Ps 62).
Christine Ponsard