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“Il est scotché à la télévision toute la journée” ; “Quand il joue, je ne peux même pas lui poser une question” ; “Un soir, je lui ai mis sa PlayStation dans le lit”… Que de personnes ont déjà proféré ces plaintes, et souvent avec beaucoup d’agressivité. Et avec le confinement, les doléances ne font qu’augmenter… L’animosité d’un ou une conjointe, qui n’a rien contre les jeux vidéo en soit, mais qui souffre de ne pas compter autant qu’eux, est compréhensible ! Afin de remédier à la situation et éviter les disputes et les rancunes, mieux vaut mettre en place quelques principes.
Attention à l’addiction
Un conjoint ne peut priver l’autre d’une activité qui l’épanouit. Monsieur a son compartiment distraction : les jeux. Pour d’autres, ce sera la chasse, la pêche, le bricolage, la cuisine, les cartes, l’ordinateur… On ne saurait le lui reprocher, d’autant que son épouse a aussi le droit de vivre ce qu’elle aime : travail, sport, danse, chant, rencontres entre amies… L’épouse peut aussi essayer de partager l’activité de son mari et faire quelques parties de jeux avec lui.
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Toutefois, il n’est pas bon que cette activité occupe la totalité du temps libre. Dans ce cas, il s’agit d’une addiction avec ce qu’elle suppose de dépendance et d’indifférence à l’entourage. Si l’un des deux est devant ses jeux vidéo tous les soirs et les week-end, la frustration peut être grande chez l’autre qui rêve que ces moments soient de vrais temps à deux ! Dans ces cas-là, il peut être utile de consulter un professionnel.
Compenser le manque d’attention
En définitive, un couple ne peut être toujours fusionnel. Un couple doit pouvoir “respirer”, avec des temps forts d’union affectueuse alternant avec des temps (raisonnables) où chacun va se ressourcer dans une activité qu’il aime. Se ressourcer en particulier en consacrant un temps à sa relation personnelle avec Dieu. On n’est jamais le propriétaire absolu de son conjoint. Aucun ne peut être possédé en totalité par l’autre, car il appartient d’abord à son Créateur, à Dieu qui communique à chaque personne son propre mystère et donc se réserve le fond mystérieux de son intériorité.
Denis Sonet