13/03/2014
Le comité de l'idéologie islamique, chargé de conseiller le Parlement pakistanais sur la compatibilité de la législation avec la loi islamique a demandé au gouvernement d'abolir l'interdiction des mariages d'enfants, jugée non conforme à l'islam, provoquant une levée de boucliers d'associations de défense des droits de l'Homme.
Cette demande a été faite mercredi 12 mars lors d’une réunion du comité, ses membres prétextant que la loi, pourtant en vigueur depuis des décennies – qui fixe l'âge minimum des mariés à 16 ans pour les femmes et 18 pour les hommes – n'était pas conforme aux enseignements de l'islam. Un des membres, interrogé par l’AFP à l’issue de la réunion, a déclaré : « La charia (loi islamique) ne fixe pas d'âge limite spécifique. Elle dit qu'un individu peut se marier lorsqu'il ou elle a atteint la puberté, et la puberté ne peut être définie par un âge », donc, selon le comité : « Les gens peuvent se marier avec un enfant s'ils pensent qu'il ou elle a atteint la puberté ».
Des responsables d'associations de défense des droits de l'Homme ont appelé le Parlement à ignorer les deux recommandations du comité, dénonçant des violations des droits des femmes. Zohra Yusuf, présidente de la Commission pakistanaise indépendante de défense des droits de l'Homme les a jugées «contraires à l'esprit de la religion». Elle accuse le comité de vouloir « ouvrir un nouveau front contre les femmes» et de renforcer le « siège de l'Etat orchestré par les rebelles», en référence à la rébellion islamiste des talibans qui a tué plusieurs milliers de personnes dans le pays depuis 10 ans, alimentant un contexte d'intolérance religieuse croissante. (Le Parisien)
Cette demande a été faite mercredi 12 mars lors d’une réunion du comité, ses membres prétextant que la loi, pourtant en vigueur depuis des décennies – qui fixe l'âge minimum des mariés à 16 ans pour les femmes et 18 pour les hommes – n'était pas conforme aux enseignements de l'islam. Un des membres, interrogé par l’AFP à l’issue de la réunion, a déclaré : « La charia (loi islamique) ne fixe pas d'âge limite spécifique. Elle dit qu'un individu peut se marier lorsqu'il ou elle a atteint la puberté, et la puberté ne peut être définie par un âge », donc, selon le comité : « Les gens peuvent se marier avec un enfant s'ils pensent qu'il ou elle a atteint la puberté ».
Des responsables d'associations de défense des droits de l'Homme ont appelé le Parlement à ignorer les deux recommandations du comité, dénonçant des violations des droits des femmes. Zohra Yusuf, présidente de la Commission pakistanaise indépendante de défense des droits de l'Homme les a jugées «contraires à l'esprit de la religion». Elle accuse le comité de vouloir « ouvrir un nouveau front contre les femmes» et de renforcer le « siège de l'Etat orchestré par les rebelles», en référence à la rébellion islamiste des talibans qui a tué plusieurs milliers de personnes dans le pays depuis 10 ans, alimentant un contexte d'intolérance religieuse croissante. (Le Parisien)