20/03/2014
Cela fait désormais trois ans que la Syrie s’enfonce dans une guerre qui anéantit le pays entier. Les répercussions de ces trois années de conflits ont engendré bien des dommages collatéraux, notamment sur les enfants syriens.
Les jeunes syriens ne peuvent sortir indemnes d’une guerre qui ne veut cesser et qui continue à faire des ravages. Car c’est désormais une génération entière sacrifiée que le pays devra porter. L’ONU a publié récemment un triste constat : plus de trois millions d’enfants syriens sont déscolarisés. Des enfants qui ont troqué les cahiers d’école et leurs crayons pour les armes. C’est une situation alarmante face à laquelle le pays semble impuissant et l’urgence se fait sentir car ces jeunes, qui porteront à jamais les cicatrices des monstruosités actuelles, représentent l’avenir du pays.
Face à ce constat atterrant, les autorités et les associations de la société civile ont dû agir et une campagne de sensibilisation a vu le jour. Lancée il y a deux ans à l’initiative du Conseil national pour le développement et soutenue par le Ministère de l’éducation, cette campagne est le fruit d’un grand nombre de volontaires et bénévoles engagés sur tous les fronts pour apporter une assistance devenue presque vitale aux enfants syriens.
Car au-delà d’une situation très préoccupante concernant l’enseignement des jeunes en Syrie, c’est également l’histoire tragique d’une génération innocente et martyre des horreurs de l’homme qui est au cœur des inquiétudes. Terra Santa rapporte en effet que plus de 11 000 enfants tués au cours de ces trois dernières années et des millions d’autres traumatisés, blessés et affectés par une enfance détruite : avant de retourner sur les bancs de l’école, il faut donc avant tout une reconstruction personnelle pour surmonter une réalité difficile a accepter.
Et pourtant, le constat apparait d’autant plus révoltant que l’enseignement au Syrie a toujours été d’une efficacité exemplaire, prônant l’école obligatoire et gratuite. Ainsi, 97% des enfants y étaient inscrit et l’égalité des chances faisait figure de mot d’ordre au sein des écoles. Les établissements sont désormais dévastés et en ruines, les familles plongées dans un désarroi extrême et les enfants syriens anéantis. Il faut alors repartir de zéro. C’est de ce constat qu’est née cette campagne car « l’instruction et l’éducation sont les uniques moyens de reconstruire un avenir pour le pays ».