02/04/14
Karen Bowersox n’a pas eu cette lumineuse idée par hasard: elle est elle-même la grand-mère d’une petite Maggie âgée de 9 ans, atteinte du syndrome de Down. C’est à cette petite fille que l’on doit le lancement de Downs Design (“Des vêtements spéciaux pour des gens spéciaux”), une ligne de vêtements parfaitement adaptée à leurs besoins.
“Lorsque les gens atteints du syndrome de Down sont contraints de porter des vêtements de magasins classiques, ils leur donne l’air différent. En les regardant on ne voit que leur trisomie”, explique la grand-mère au HuffPost. C’est après avoir constaté la grande difficulté pour la mère de Maggie de trouver des pantalons adaptés aux mesures de sa fillette que cette “super-mamie” s’est retroussé les manches.
Forte de son expérience passée en tant que directrice du centre médical de son mari, cette dernière a automatiquement décidé d’entamer une nouvelle affaire, et s’est mise en quête de designers à cet effet. Et l’affaire l’a portée bien plus loin qu’elle ne l’imaginait. Karen a même remporté le prix "Staples PUSH IT FORWARD" 2013 de la meilleure petite entreprise : “J’ai peine à croire que je me sois démarquée de cette façon, rien qu’avec un jean”, confie-t-elle encore au HuffPost.
Aujourd’hui, le site Internet de la marque propose non moins de 18 styles de jeans ainsi que des shorts et des tee-shirt, pour les femmes et les hommes de tous les âges: tous les modèles sont spécialement conçus pour faciliter la vie des personnes atteintes du syndrome. Des élastiques remplacent boutons et fermetures éclair qui peuvent réduire leur autonomie : “Lorsqu’ils portent nos pantalons, qui leur vont très bien, ils sont plus à l’aise et cela se voit, ils peuvent avoir confiance en eux. Et vous ne faites plus attention à leur trisomie.”
Et c’est ainsi que, juste en voulant pourvoir aux besoins de sa petite-fille, en grand-mère digne de ce nom, Karen Bowersox s’est ouvert les portes d’une nouvelle vocation, à un âge où beaucoup pensent à prendre leur retraite. Cependant, pour reprendre ses mots, ce n’est pas au travail qu’elle se rend, mais “en amour”.