06/05/2014
Alors que les débats sur l’euthanasie ne cessent de diviser, une nouvelle affaire risque d’intensifier ces polémiques. Si en Belgique, l’euthanasie a été légalisée, jusqu’à même une extension aux mineurs en février dernier, la législation ne peut faire taire les nombreuses voix qui continuent à s’élever. Car au-delà de la loi, ce sont désormais des familles qui se battent pour avoir le – simple – droit de savoir…
Le 30 avril dernier, une jeune femme a porté plainte contre le docteur Wim Distelmans, médecin à l’hôpital universitaire néerlandophone UZ Brussel et président de la commission de contrôle de l’euthanasie en Belgique. Ce dernier est accusé de ne pas l’avoir informée de la demande d’euthanasie de sa mère. La jeune femme a ainsi mis en garde contre les abus que cette loi a provoqués. Elle ne peut se résoudre à cet acte, alors que sa mère « n’a jamais reçu de traitement pour soigner sa dépression » a-t-elle déclaré au magazine Dag Allemaaal.
Le professeur Wim Distelmans, qui a refusé tout commentaire concernant cette plainte, a également été la cible d’une affaire similaire il y a peu. Le fils d’une femme souffrant d’une dépression chronique avait lui aussi porté plainte. Il affirme ne pas avoir été averti de la date de l’euthanasie de sa mère. Le docteur en question a été particulièrement engagé et favorable à l’euthanasie.
Ces affaires qui se succèdent prouveraient-elles les limites d’une loi controversée ? Entre questions éthiques et débat citoyen, interprétations ambigües et brouillard législatif, les nombreuses problématiques qui ont vu le jour avec le passage de la loi n’ont pas encore trouvé de réponse. Et ce n’est que le début.