15/05/2014
Le 25 mai prochain, près de 390 millions d’Européens seront appelés aux urnes avec, entre leurs mains, l’avenir de l’Europe et la composition du neuvième parlement de l’Union Européenne.
A l’approche de ces élections, pour laquelle les sondages prédisent un taux d’abstention record – début avril, un sondage Ifop l’estimait à 61% – les missionnaires italiens se sont rassemblés pour prévenir cette démobilisation croissante. Dans un éditorial commun, les missionnaires unissent leur voix pour préciser leur position quant à l’avenir instable de l’Europe.
L’urgence est bel et bien là : « A Bruxelles, l’on décide du sort d’un demi milliard de citoyens de 28 pays », déclarent les missionnaires italiens. Afin de guider les candidats vers « un chemin d’une autre Europe : celle de l’égalité, des biens communs, de l’accueil et de la paix », les membres de la FESMI (Federazione della Stampa Missionaria Italiana) ont ainsi souligné 5 points primordiaux pour le progrès et l’avenir de l’Europe.
Liberté religieuse
Alors qu’ils avaient l’habitude de ne parler que de questions socio-économiques, ce premier point est abordé pour la première fois par les missionnaires. Même si ce droit est un des piliers fondateurs de l’Europe, ils dénoncent cependant une certaine négligence et appellent l’Europe à poser « la même attention que l’on requiert des pays non-européens » à cette liberté de pensée fondamentale.
Coopération
Alors que l’Union Européenne souhaite supprimer les barrières protectionnistes des pays ACP – Afrique, Caraïbes et Pacifique – pour favoriser le libre échange, les missionnaires n’hésitent pas à faire part de leurs réserves : car selon ces derniers, confrontées à la concurrence, les nations africaines verront leur marché envahipar l’agriculture européenne et devront se soumettre aux lois féroces de la concurrence, avec « des conséquences potentiellement dramatiques ».
Paix
Les missionnaires italiens appellent également au dialogue et au compromis. Ils dénoncent la guerre de l’industrie comme moteur économique qui bloque les échanges paisibles entre nations. Il faut donc « un nouveau modèle de défense qui transforme l’Europe en une puissance de paix, à commencer par la création de corps civils de paix européens ».
Immigration
Les élections européennes puisent un de leurs plus profonds débats dans ce thème. L’immigration apparait comme un point crucial et houleux pour l’Europe. Les missionnaires affirment cependant avec ardeur leur position sur ce point : « l’Europe doit mettre l’accueil au cœur de ses principes fondateurs ».
Développement, coopération et le rapport Nord-Sud
Les missionnaires italiens affirment enfin qu’une révision complète du mécanisme de la coopération doit être indiscutablement effectuée. Transparence, efficacité et égalité apparaissent alors comme les mots d’ordre d’un changement d’orientation. Car si l’Europe est le premier donateur pour l’Afrique, « ses actions ne sont pas liées à un projet concret et commun et sont souvent dispersées, et donc, peu efficaces ».
Source: Vatican Insider