Un mois jour pour jour après sa condamnation à mort, la jeune soudanaise continue d’affirmer sa foi chrétienne et ne cède pas aux pressions des autorités de son pays. Condamnée pour apostasie de l’islam courant mai, Meriam Ibrahim est actuellement détenue dans la prison d’Omdurman, et y a récemment donné naissance à son deuxième enfant. L’archidiocèse de Khartoum a publié le 11 juin dernier une déclaration afin de faire un point sur une situation qui bouleverse le monde entier. Il demande aux autorités de prendre rapidement des mesures pour résoudre l’affaire.
« Il y a beaucoup de gens qui essayent de persuader Meriam de renoncer au christianisme afin d’être libérée, mais elle refuse. Certaines personnes plaident auprès de son mari pour qu’il la convainque d’abandonner la foi chrétienne afin de sauver sa vie, mais en vain ». Le père Muassa Kacho, vicaire épiscopal de la région de Khartoum, a amorcé sa déclaration ainsi, pour une première mise au point sur la situation dans laquelle se trouve la jeune soudanaise et afin de faire taire les inexactitudes que relayent certains médias. Puis, il a appelé les autorités à réexaminer l’affaire injuste de la jeune chrétienne. Il les implore de prendre des mesures le plus vite possible car la jeune femme est « pratiquement dans le couloir de la mort, allaitant son enfant alors qu’elle est enchaînée ».
Le cas de Meriam Ibrahim est désormais entre les mains de la Cour d’appel. « Selon les autorités concernées, Meriam ne peut être libérée qu’à condition de renoncer à sa foi chrétienne pour embrasser l’islam et obtenir le divorce de son mari Daniel », a expliqué le père Kacho. Mais la jeune chrétienne refuse catégoriquement d’abandonner le Christ, même dans ses jours les plus obscurs. La déclaration de l’archidiocèse de Khartoum signale par ailleurs que « dans sa vie, elle n’a jamais ni embrassé l’islam ni renoncé à l’islam. Elle n’a jamais été musulmane de sa vie ».
La liberté religieuse est garantie par la Constitution provisoire de 2005 au Soudan, mais le pays peine à appliquer cas par cas justice et égalité. Si la déclaration de l’archidiocèse de Khartoum s’est prononcée dans la peine et la douleur, elle est avant tout un appel à l’espérance et à la détermination. Le vicaire épiscopal de Khartoum a conclu son plaidoyer en demandant « que l’affaire concernant Meriam soit réexaminée et qu’un terme raisonnable lui soit apporté » pour honorer « la position inébranlable de Meriam ».
Soudan : Meriam est « pratiquement dans les couloirs de la mort »
DR
Meriam
Mathilde Dehestru - Aide à l'Eglise en Détresse (AED) - publié le 17/06/14
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