Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi en Salle de Presse du Saint-Siège, les noms des deux prochains lauréats sélectionnés par le Comité scientifique de la Fondation Vaticane Joseph Ratzinger ont été communiqués par le cardinal Camillo Ruini, président du Comité.
La première est ainsi la Française Anne-Marie Pelletier, exégète de renom. Cette mère de trois enfants âgée de 68 ans est agrégée de Lettres modernes et docteur en Sciences des religions. Ces dernières années, elle a été particulièrement remarquée pour ses contributions concernant la place de la femme dans le christianisme et dans l’Eglise, elle est notamment l’auteur de deux ouvrages à ce sujet: Le christianisme et les femmes. Vingt siècles d’histoire, ainsi que Le signe de la femme.
Comme l’a rappelé le card. Ruini, Anne-Marie Pelletier est “une personnalité notable au sein du catholicisme français contemporain, qui allie à un prestige scientifique mérité et à une grande et éclectique vivacité culturelle un authentique attachement à des causes très importantes pour le témoignage chrétien dans la société”.
Elle enseigne actuellement l’Ecriture Sacrée et l’Herméneutique biblique à la Faculté Notre Dame du Séminaire de Paris. Jusqu’en 2013, elle était également en charge de l’enseignement de la Bible à l’Institut Européen de Sciences des Religions. Elle s’est en outre distinguée pour ses recherches sur les liens existants entre judaïsme et christianisme.
Le second lauréat est Mgr Waldemar Chrostowski, bibliste remarqué pour son engagement en faveur du dialogue judéo-catholique, et rédacteur en chef de la revue de théologie polonaise Collectanea Theologica. Depuis 2004, il préside également l’Association des biblistes polonais. Ses contributions sont très nombreuses, notamment sur le thème de l’Ancien Testament, et il a signé de très nombreux articles et notices pour des dictionnaires et encyclopédies.
Chrostowski enseigne à la Faculté de Théologie de l’Académie de Varsovie depuis 1987.
Tous deux se verront remettre leur distinction par le pape François, le 22 novembre prochain.
En 2012, le philosophe français Rémi Brague avait lui aussi obtenu cette récompense.
A l’occasion d’une grande conférence à Rome en décembre dernier sur le thème du christianisme et de la liberté, celui-ci était revenu pour Aleteia sur les questions spécifiques du libre arbitre (cf. Aleteia) et de la liberté politique dans le christianisme (cf. Aleteia).