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Syrie : l’Archevêque de Mossoul dément les rumeurs sur le statut des chrétiens

Mgr Emil Shimon Nona 01 – fr

© Jeanne Groues / aed-france.org

Sylvain Dorient - Wael Salibi - publié le 08/07/14

« Je n’ai pas entendu parler d’impôt spéciaux payés par les chrétiens et les églises ne sont pas devenus des bases du Daash * » déclare Mgr Nona à l’édition arabe de Aleteia.

Quel est le statut des chrétiens restés à Mossoul ?

Nous pouvons dire que la situation des chrétiens à Mossoul n’a pas changé depuis que la ville est passée sous le contrôle des insurgés. Parce que très peu de familles sont restées et elles n’ont aucun contact avec les hommes armés.

Il y a beaucoup de rumeurs à propos d’églises transformées en quartiers généraux du Daash. Y croyez-vous ?

Les insurgés sont entrés dans deux églises, l’une syrienne et l’autre chaldéenne, mais pour le moment ils ne les ont pas transformées en quartiers généraux.

Est-il vrai que le Daash impose un impôt spécial aux chrétiens d’Irak ?

Nous n’avons pas entendu parler d’impôts spéciaux levés sur les chrétiens pour le moment, parce que comme je l’ai dit, il reste très peu de chrétiens à Mossoul.

Le Patriarche a appelé les chrétiens à rester, mais sur le terrain, comment pourraient-ils rester ? Même l’archidiocèse est contrôlé. Que pourriez-vous leur dire considérant cette situation ?

Rester à la maison ou non, c’est le choix personnel de chacun, mais l’Eglise a aussi besoin de dispenser son enseignement, le message chrétien et son rôle dans la vie, quel qui soit. Le Patriarche parle en son nom propre pour rappeler aux fidèles le message de l’Eglise, leur mission et leur responsabilité. Mais le choix de partir ou de rester dépend de chaque personne. Tout le monde connaît la réalité du terrain et les circonstances, et chacun peut choisir, en son âme et conscience ce qui lui semble le plus approprié.

Vous avez expliqué dans une interview à Fides qu’une intervention militaire extérieure ne serait pas une solution. Quelle est la solution ?

En Irak, le problème n’est pas seulement la sécurité mais la politique, le social et l’économique, si bien que croire qu’une solution militaire est sécuritaire serait la solution n’est pas vrai, mais nous devrions trouver un moyen, ou plusieurs moyens de dialoguer et de débattre et de trouver une façon de retrouver la sécurité et la stabilité dans ce pays. Ce qui manque à l’Irak, c’est un dialogue serein entre toutes les factions, et une fidélité totale en la nation et pour rien d’autre. C’est ce dont le pays à besoin pour trouver sa propre identité nationale, perdue il y a longtemps.
Une identité commune de dialogue pour assurer une nation dotée d’une vision politique, économique, sociale et le respect des institutions qui permettrait l’établissement d’un état moderne manquent en Irak.

A part prier, en quoi l’Eglise peut-elle se rendre utile ?

L’Eglise prie et travaille. Elle accompagne les exilés et les pauvres. Son travail de base consiste à prier et à fournir le nécessaire pour vivre dignement, dans le respect des droits et des besoins de chacun.
En ce moment l’Eglise cherche à aider les déplacés, pour qu’il puissent vivre dignement. Elle aide financièrement ceux qui sont dans la détresse et tente – comme une mère – de trouver des solutions aux difficultés et aux problèmes.

* Daach : Abréviation arabe de l’État Islamique en Irak et au Levant (ÉIIL)

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