Vous n’avez pas pu passer à travers : du Figaro à France info, d’Europe 1 à La Vie, en passant par BFMTV ou Le Monde, tous parlent d’une révolution imminente dans l’Eglise. Divorcés-remariés, unions homosexuelles… le Pape serait « enfin » sur le point de rejoindre « la modernité ».
En cause ? La publication d’un document de travail établi à mi-chemin de la première session du Synode sur la famille. Qu’en est-il ?
Le Pape a réuni à Rome des experts et des évêques du monde entier pour réfléchir aux défis de l’accompagnement des familles et de la préparation au mariage. C’est ce qu’on appelle un synode. Il aura lieu en deux temps. La première session a lieu en ce moment même, puis dans un an, une deuxième rencontre aura lieu à l’issue de laquelle le Pape publiera, s’il le veut, ses conclusions (probablement sous la forme d’une exhortation apostolique).
Une somme de questions
Avant tout, le but du synode est de progresser sur l’annonce de la Bonne Nouvelle de la famille et du mariage : comment mieux en promouvoir la beauté et l’exigence ? Comment mieux accompagner les familles et les couples dans les joies et les épreuves qu’ils peuvent connaître ? Comment mieux préparer ceux qui s’apprêtent à fonder leur famille ? Selon les cultures et les pays, des problèmes plus spécifiques sont aussi posés. En Occident, la question de l’accès à la communion des divorcés-remariés et de l’accueil des personnes homosexuelles a focalisé l’attention de beaucoup et celle des médias en particulier.
Le Pape François a aussi beaucoup insisté sur l’importance que l’Eglise manifeste au monde la miséricorde de Dieu. Il a l’intuition que c’est un besoin urgent que chacun se découvre aimé, sans être enfermé dans ses blessures, ses échecs ou ses fautes. L’annonce de l’amour inconditionnel de Dieu pour tous doit être une préoccupation pour tout baptisé. Se savoir aimé rend aussi disponible à accueillir la Vérité.