Ce 26 novembre 2014, il ne s’est trouvé que sept députés pour voter contre la résolution déclarant l’avortement « droit fondamental ». Cette résolution contredit directement la loi Veil de 1975 que l’Assemblée pensait pourtant commémorer. Cette loi dont les premiers mots rappelaient le respect « de tout être humain dès le commencement de la vie », avant d’imaginer l’avortement comme « une exception » face à « des situations de détresse sans issue ». Simone Veil voulait qu’on fasse tout pour dissuader les femmes de vivre ce qui restait un drame à ses yeux, même si elle pensait devoir le permettre. Jamais elle n’avait revendiqué en faire un droit. 40 ans plus tard, l’exception est devenue un droit. L’enfant n’est plus nommé. La souffrance des femmes, mais aussi celle des hommes souvent, est passée sous silence. Rien ne doit remettre en cause ce nouveau dogme de la modernité. Vous verrez qu’on fera bientôt de même avec l’euthanasie : aujourd’hui, on parle déjà d’exception, pour certains cas, dans certaines situations. Demain, on sacralisera un nouveau droit.
Bien sûr, la loi de 1975 allait déjà trop loin. Les dérives qu’elle pensait éviter étaient déjà annoncées dans les faits. L’histoire nous l’enseigne : si on accepte le principe même qu’un être humain puisse décider de la vie d’un autre être humain – qui plus est innocent et sans défense – alors plus aucune barrière ne tient. Et plus personne n’est protégé. Il faut relire l’encyclique Evangelium Vitae de saint Jean-Paul II ! Lire la suite sur le Padre Blog