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TRIBUNE. Loi Santé : quelle humanité ?

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© Adrian Clark / Flickr

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Pierre Amar - Padreblog - publié le 15/04/15

Derrière des mesures censées « moderniser notre système de santé », se cachent en réalité de dangereuses menaces pour la dignité de la personne, prévient l’abbé Amar du Padreblog.

Mauvaises nouvelles pour la vie… La loi Santé a été adoptée à l’Assemblée nationale. Elle a pour but de « moderniser notre système de santé ». Mais derrière les mesures se cachent de dangereuses menaces pour la dignité de la personne. Revue de détail et points de repères, en espérant que le passage de cette loi au Sénat la modifie de fond en comble.

Avortement : banalisation et précipitation

Commencer à réfléchir serait, selon une députée, un frein
« infantilisant et stigmatisant ». Du coup, l’un des derniers verrous qui pouvait encore aider les femmes à choisir la vie vient de sauter. Il ne s’est trouvé que 22 députés pour s’opposer à la suppression du délai de sept jours entre deux rendez-vous préalables à tout avortement. Ce délai permettait aussi aux mères, trop souvent abandonnées face à l’annonce d’une naissance si difficile à assumer, d’en parler aux pères concernés, de trouver de l’aide, de prendre du recul. Désormais, comme le souligne preuves à l’appui Jean-Pierre Denis de l’hebdomadaire La Vie, pour un crédit bancaire, pour acheter une nouvelle voiture ou pour refaire son nez on peut réfléchir. Mais pas pour avorter.

La culture de mort dénoncée par saint Jean Paul II dans Evangelium Vitæ se répand ainsi toujours plus. Elle repose sur deux logiques :

– La première c’est de banaliser toujours plus l’avortement. Pourtant, lors des débats de 1974, Simone Veil avait elle-même  déclaré : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement (…). C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame ». Faire de l’avortement un acte anodin et sans conséquences c’est nier la réalité. Les femmes qui ont eu recours un jour à cette intervention savent et sauront toujours que ce n’est pas une opération comme une autre. C’est une blessure à laquelle nous autres chrétiens ne pouvons rester insensibles. Comme on ne peut non plus rester insensible à la détresse de ces mères, désormais empêchées de prendre du recul et à qui on ne propose aucune autre alternative que de supprimer l’enfant qu’elles portent. Plus seules que jamais, ces femmes auront encore plus besoin de notre compassion et de notre soutien pour faire face à l’urgence. Des œuvres comme la Maison de Tom Pouce trouvent encore plus leur justification.

– L’autre logique, c’est de consacrer légalement un mensonge : faire croire qu’un embryon est un amas de cellules et non un être vivant à respecter comme une personne. Or, aucun scientifique de renom n’osera écrire que l’embryon n’est pas un être humain. Il faut protéger le petit homme, « le petit d’homme » disait le Pr Jérôme Lejeune dans un procès retentissant au cours duquel il avait pu affirmer que l’embryon est un être humain. Dès la fusion des gamètes en effet, dès la conception, toute l’information génétique humaine et la structure moléculaire du zygote sont données. C’est la raison pour laquelle, on ne peut pas non plus faire de la recherche sur l’embryon qui devient alors un objet. Un être humain ne peut pas être utilisé par d’autres et pour d’autres.

Salles de shoot : la fausse compassion

C’est la dernière trouvaille en matière d’accompagnement d’un fléau qui enchaîne des jeunes et brise des vies : la salle de shoot. Lire la suite sur le Padreblog

Tags:
Santé
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