1. Ce dont la Fifa a besoin avant toute chose c’est d’un comité de réforme totalement indépendant. Ses membres doivent à l’avenir être nommés de façon indépendante et non payés par la Fifa. Ce comité doit avoir le pouvoir "d’enquêter, de publier des rapports et de rendre publiques leurs recommandations au comité exécutif. La réforme ne peut pas venir de l’intérieur de la Fifa encore moins de ceux qui ont perdu leur crédibilité", estime Transparency International.
2. Transparency international indique en second lieu qu’il faut changer l’attitude globale de l’organisation. "La rémunération des cadres doit être révélée ainsi que leurs dépenses." Les fédérations nationales sont aussi concernées : pour plus de clarté, elles doivent également "rendre public l’argent qu’elles reçoivent de la Fifa et justifier leurs dépenses".
3. La Fifa doit s’inspirer de "l’agenda 2020", la feuille de route stratégique du Comité international olympique (CIO). La Fifa adopterait ainsi des mesures déjà prises par le CIO, en particulier celles liées à la gouvernance, telles que la recommandation 27 : "Renforcer les principes de bonne gouvernance et d’éthique et les adapter aux nouvelles exigences. Assurer le respect des principes universels de base de la bonne gouvernance" ; et la recommandation 29 : "Améliorer la transparence des comptes".
4. Dans le viseur de Transparency International, la Russie et le Qatar. L’organisation demande à ce que les "droits fondamentaux de l’homme et les mesures anticorruption" soient prises en compte pour les prochaines Coupes du Monde en 2018 et 2022 en Russie et au Qatar. "Personne ne devrait perdre la vie pour le sport", souligne le rapport.
5. Après les prochains organisateurs du mondial, l’organisation anticorruption cible le monde politique, et appelle à une décision forte pour mettre fin aux rapports complices qui règnent actuellement. "Cela devrait inclure des dispositions sur les conflits d’intérêts et des portes tournantes (par exemple, les ministres des Sports qui prennent la tête de fédérations nationales)."
6. Les sponsors doivent quant à eux faire pression sur la Fifa, affirme le rapport, "pour répondre aux plus hautes normes de conformité et d’éthique. Cela implique de mettre en place une plus grande transparence dans les contrats de sponsoring et les invitations VIP, par exemple".
7. Enfin, dernière cible dans le viseur des anticorruption, les médias : les récents scandales de corruption au sein de la Fifa ont eu le mérite de révèler la nécessité de mettre en place "des normes de conformité plus strictes et plus transparentes dans les entreprises de télévision", selon Transparency International.