Co-organisateur de l’évènement, Enguerrand Boissonnet a mis toute son énergie de jeune entrepreneur pour rallier à sa cause de grands et petits chefs d’entreprise. De Geoffroy Roux de Bézieux à Charles Beigbeder en passant par Yannick Bolloré…
Aleteia : Au lendemain d’une course qui a dû être aussi intense qu’émouvante, quel bilan général en tirez-vous ?
Enguerrand Boissonet : 1 300 coureurs, 600 bénévoles, de très nombreux entrepreneurs et des réseaux d’entreprises se sont mobilisés pour une seule cause, celle des chrétiens d’Orient. Plus de 150 000 euros ont été collectés pour la ville martyre d’Alep (Syrie). L’image renvoyée par l’enthousiasme de nos coureurs et le dynamisme de nos bénévoles a marqué les 40 000 personnes qui participaient à cet évènement sportif.
Votre défi était de mobiliser largement les entreprises autour des coureurs, l’avez-vous finalement remporté ?
Notre défi était de médiatiser cet évènement au mieux pour porter au mieux la voix des chrétiens d’Orient. Avec les entreprises, ce défi a été relevé. Soutenir une cause humanitaire et culturelle était inédit, ce qui a particulièrement intéressé les médias.
Quels sont les soutiens les plus marquants que vous ayez reçus ?
On pourra notamment retenir Geoffroy Roux de Bézieux (Vice-Président du MEDEF), Yannick Bolloré (Président d’Havas), Augustin Paluel-Marmont (Michel et Augustin), Sophie de Menthon (Présidente du réseau ETHIC), Xavier Caitucoli (Président de Direct Energie), François Morinière (ancien DG de l’Equipe et Président d’OENEO), Charles Beigbeder et bien d’autres. Le réseau ETHIC, le MEDEF Paris et les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens nous ont également soutenus.
SOS Chrétiens d’Orient est un petit miracle, à partir de la volonté de quelques jeunes catholiques engagés, votre association a suscité un élan incroyable et permis la réalisation de nombreux projets pour les Chrétiens d’Orient. Tout n’est donc pas perdu pour la jeunesse de France ?
Plus de 450 volontaires sont partis en mission avec SOS chrétiens d’Orient. Le projet du Semi Paris est né suite à l’une d’elles. Les chrétiens d’Orient sont persécutés à cause de leur culture, leur identité et leur Foi. Une véritable leçon pour nous français qui n’assumons plus nos racines chrétiennes.
On perçoit bien à travers votre personnalité que l’esprit d’entreprise dépasse largement le simple cadre économique. « Entreprends et prends le réel à bras le corps », la devise d’une génération ?
Aujourd’hui, il me semble que le chef d’entreprise a un rôle très important à jouer dans notre société. L’entreprise est la dernière cellule où persistent la responsabilité, le respect et l’autorité. Si l’on veut reconstruire notre société, il faut se tourner vers des entrepreneurs de conviction qui ont ce leadership naturel.
C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons cherché le soutien des entreprises lors de cet événement. En se faisant l’écho des chrétiens d’Orient, ils ont soutenu notre culture chrétienne. Pour une France qui rejette cette culture, c’est déjà un très grand pas.
Propos recueillis par Thomas Renaud