Ils sont nombreux à avoir tout abandonné pour quitter leur pays, au péril de leur vie et qui arrivent en France dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais la plupart de ces réfugiés ne parlent pas français et n’ont nulle part où aller. Dans ce cas, leur intégration bien que nécessaire devient difficile.
Une association créée spécialement pour les réfugiés d’Orient
Face au drame des réfugiés, le pape François avait lancé un appel et demandé à ce que “chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueille une famille”. La paroisse Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (Paris, 7e) décidait de répondre à cet appel en créant l’association Les Réfugiés du Gros Caillou, soutenue par l’Œuvre d’Orient. “Nous avons commencé à quatre à monter l’association avec ceux qui étaient motivés. Aujourd’hui, nous sommes trente. La plateforme diocésaine nous a mis en contact avec les réfugiés et nous avons suivi différentes pistes pendant trois mois”, raconte Isabelle Toulemonde, présidente de l’association.
“Ce sont les communautés de Saint-Julien-le-Pauvre (Paris, 5e) et Saint-Thomas-Apôtre de Sarcelles qui nous ont conduits vers deux familles de réfugiés que nous suivons aujourd’hui. Ces familles, irakienne et syrienne, étaient en situation prioritaire et avaient connu des parcours des plus difficiles et des plus traumatisants.”
Arrivées en mars, elles ont obtenu le statut de réfugiés de la part de l’administration française après vérification que leur demande était légitime. Ce statut leur donne des droits – carte de résident, permis de travail, couverture sociale, aide au logement… – qui facilitent leur accueil dans la durée.
Un accompagnement vers l’autonomie en quatre étapes
L’association a pour but d’intégrer ces familles dans la société afin qu’elle puisse y commencer une nouvelle vie. Sa présidente explique : “L’accompagnement des familles se fait en quatre étapes. La première, sans doute la plus stressante, est de leur trouver un logement dans le quartier afin qu’ils puissent y emménager. La deuxième étape concerne leurs papiers qui doivent tous être en règle. La troisième étape est bien entendu l’apprentissage du français : les familles bénéficient d’un accompagnement personnel de conversation en plus de cours donnés par différentes structures. Mais ce n’est pas suffisant ! Nous aimerions développer encore davantage l’apprentissage linguistique qui est primordial pour trouver un emploi. La quatrième et dernière étape est de leur trouver un emploi”.
Grâce aux dons, l’association a déjà pu loger les deux familles. Elles bénéficient d’un suivi médical et de cours de français. Les Réfugiés du Gros Caillou s’occupent également de scolariser les enfants et de trouver un emploi aux parents afin que les familles puissent devenir complètement indépendantes. “Notre but est qu’ils deviennent progressivement autonomes dans les deux ans.”
Soirée théatrale et musicale au profit des réfugiés
Les communautés de Saint-Julien-le-Pauvre, Saint-Thomas de Sarcelles, Saint Pierre du Gros Caillou et de nombreux bénévoles se sont unis pour préparer une soirée théâtrale et musicale avec la compagnie Allégria qui jouera le spectacle “Sarah ou vocation d’une étoile” le lundi 27 juin a 20 h. Un buffet de spécialités irakiennes et syriennes sera proposé aux spectateurs. Les sommes récoltées seront reversées à l’association des Réfugiés du Gros Caillou.
Théâtre de La Rochefoucauld
22 rue Malar
75007 Paris
Buffet spécialités iraquiennes et syriennes (participation libre)