Les 30 septembre, 1er et 2 octobre se tiendra le 2e Congrès Mission, un événement missionnaire d’une ampleur inédite où plus de 1 000 personnes se retrouveront pour apprendre, prier et échanger. Rencontre avec l’un de ses fondateurs, Arnaud Bouthéon.
Aleteia : Quel a été l’état d’esprit qui a porté le lancement de ces Congrès Mission ?
Arnaud Bouthéon : L’état d’esprit qui nous anime est celui de laïcs catholiques conscients de l’urgence missionnaire, en ces temps difficiles. Nous partageons un même amour pour notre Église, pour ses pasteurs et sommes convaincus de l’importance d’offrir un espace de rencontre, de prière et de travail pour tous les acteurs engagés dans l’évangélisation de notre pays. Nous sommes marqués par “la spiritualité de la communion”, telle que décrite par saint Jean Paul II dans sa lettre apostolique À l’aube du nouveau millénaire. Il y évoque ces espaces ou plateforme de rencontres au sein duquel nous saurons porter “un regard du cœur” pour nous enrichir et nous sanctifier les uns les autres, tendus vers l’annonce de la foi. Je crois aussi beaucoup à la fécondité des grandes amitiés et à la puissance d’attractivité d’une initiative partagée et offerte au delà de nos égos ou de nos logos.
Qui sont les principaux initiateurs de ce beau projet ?
Il s’agit de baptisés et d’amis qui portent dans le cœur l’urgence de l’annonce du Christ, mort et ressuscité pour nous. Raphael Cornu-Thenard a su nous mobiliser à sa suite, dans la diversité de nos talents et nos visions. L’enthousiasme des équipes d’Anuncio est un carburant puissant et entraînant. Anne-Geneviève, Montagne Florence de Leiritz, fondatrice d’Alpha France et Bertrand Schmitz, de la Communauté de l’Emmanuel, apportent leur connaissance des enjeux missionnaires qui traversent l’Église de France. Quant à Samuel Pruvot, journaliste à Famille Chrétienne, engagé auprès d’Aïn Karem, il sait non seulement capter ces besoins qui émergent du terrain mais aussi identifier les bons témoins. Je suis convaincu que notre société traverse une période de burn-out et d’acédie, d’épuisement et de sécheresse spirituelle. Entre le laïcisme consumériste et libertaire et l’angoisse de l’islam radical, les gens sont perdus. Il faut aller de l’avant, avancer pour apporter à notre pays ce qu’il attend. Une espérance, une exigence, une consolation, une personne : le Seigneur Jésus-Christ. Depuis la mort du père Hamel, en ces temps sombres et un peu dépressifs, nous ne mesurons pas à quel point, une parole de référence et d’espérance chrétienne est attendue.
Voilà une grande ambition !
Reconnaissons qu’il y a une certaine prise de risque dans l’organisation matérielle et financière d’un tel événement. Les objectifs sont eux immatériels et éminemment spirituels. Nous sommes convaincus par avance du bien fondé de l’organisation de ce congrès, précisément en ce moment. Nous construisons sur le long terme. Au gré des ateliers, des conférences, des prières, des déambulations dans le village des stands, des personnes se rencontreront. Je crois aussi beaucoup à la théorie de la “balle perdue”, convaincu que des paroles fortes, dispensées et glanées ici et là, sauront toucher et consoler les cœurs. Les intervenants sauront nourrir nos intelligences, dans les nombreux domaines de mission évoqués et en particulier l’éducation, la paroisse, la politique, le continent numérique etc…
Nous espérons surtout que tous les participants, dans la diversité de leurs états de vie, évêques, prêtres, religieux et laïcs, sur leurs terrains d’expertise (éducation, politique, médias, santé, paroisses…) repartiront unis et regonflés, remobilisés dans leurs engagements au service de l’évangélisation. N’oublions pas les temps de prière, de louange ainsi que les deux messes célébrées à l’église Notre-Dame-des-Champs.
Quels seront les intervenants au Congrès Mission ?
Nous misons beaucoup sur le miracle de la rencontre. Nous avons néanmoins de formidables témoins et têtes d’affiches, engagés sur le front de la mission, avec leurs personnalités et leurs charismes. Du côté des prêtres et religieux, nous pouvons annoncer la présence de père James, Mallon très célèbre Outre-Manche, du cardinal Barbarin (archevêque de Lyon), de Monseigneur Eric de Moulins Beaufort (évêque auxiliaire de Paris) de Monseigneur Dominique Rey (évêque de Fréjus-Toulon), de Monseigneur Jacques Benoit-Gonin (évêque de Beauvais), de Don Paul Préaux (modérateur de la Communauté Saint Martin), du père Daniel Ange, de l’abbé Grosjean, du père Matthieu Rougé, de l’abbé Amar, etc…. Quelques figures de laïcs interviendront lors d’ateliers ou de tables rondes comme Fabrice Hadjadj, Marc de Leiritz, Koz, Guillaume Roquette, Natacha Polony, Remi Brague, Samuel Grzybowski, Grégory Turpin, Louis Manaranche, Eric Mestrallet etc. à l’occasion d’ateliers pendant desquels l’échange personnel entre participants sera privilégié.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus avant de s’inscrire ?
Ils sont invités à aller sur le site internet pour tout découvrir de ce programme attractif. Nous attendons près d’un millier de personnes au cours de ces trois jours qui seront en outre diffusés en direct sur KTO et sur les réseaux sociaux. Et il n’est pas trop tard pour s’inscrire, pour mobiliser ses réseaux, tous ses amis !
Propos recueillis par Thomas Renaud.