L’appel du Pape au soir de la grande veillée de la miséricorde, la dernière soirée des Journée Mondiales de la Jeunesse au Campus Misericordiae, était un appel clair, sans compromis. Un discours d’une simplicité remarquable, plein de bon-sens, d’humour, mais d’une grande profondeur. Par une métaphore ajustée, le pape François a soulevé un enjeu fondamental pour la jeunesse : celui de défier la paresse, le confort et l’asservissement de la volonté.
Écoutons encore cet appel galvanisant
Rappelons-nous ses mots si justes qui donnèrent aux jeunes l’envie de le croire, de lui faire confiance, et de suivre son conseil… “Il faut quitter le canapé pour des chaussures, des bonnes chaussures de marche. Il faut marcher, vers des sentiers que l’on ne connaît pas encore. Il nous faut prendre la route pour la suivre dans la folie de notre Dieu…” Le danger de confondre bonheur et canapé… Combien de fois ne l’a-t-il pas répété ? Et ceux qui l’écoutaient avaient fort bien compris ! Cette exhortation avait sans aucun doute suscité dans plus d’une âme le désir de se surpasser, de se prendre en main, de s’engager vraiment et toujours plus dans le chemin de l’amitié avec Dieu.
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Mais l’aventure n’est pas terminée !
C’était il y a déjà deux mois, et la folie exaltante des JMJ s’est éloignée, bien des choses se sont passées pendant l’été et depuis la rentrée… Et c’est dépités ou bien même sans même s’en apercevoir, que certains ont peut-être vu faiblir ce désir brûlant des JMJ de sortir de la facilité et de quitter son canapé ! Heureusement, Dieu veille, et a offert en ce dimanche de septembre d’entendre cette lecture du livre du prophète Amos, comme un clin d’œil complice entre le Pape et Lui.
Comme un écho de cette exhortation si forte que lança le Pape en juillet, qui nous demande de choisir de nouveau le Christ, et de troquer pour des chaussures de marche, son divan, son canapé, ce canapé qu’on aime mais qu’au fond l’on déteste, celui qui nous attire comme un aimant.
“Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion,
et à ceux qui se croient en sécurité
sur la montagne de Samarie.
Couchés sur des lits d’ivoire,
vautrés sur leurs divans,
ils mangent les agneaux du troupeau,
les veaux les plus tendres de l’étable ;
ils improvisent au son de la harpe,
ils inventent, comme David, des instruments de musique ;
ils boivent le vin à même les amphores,
ils se frottent avec des parfums de luxe,
mais ils ne se tourmentent guère du désastre d’Israël !
C’est pourquoi maintenant ils vont être déportés,
ils seront les premiers des déportés ;
et la bande des vautrés n’existera plus.”
Le discours du Pape qu’il avait pris soin d’adapter à notre temps, à ses maux, à ses travers, à ses beautés, à ses enjeux, rejoint ce message universel que Dieu livre à l’humanité dès l’Ancien Testament.
Alors, relevons-nous, il n’est jamais trop tard, et re-quittons nos canapés !