Jean-Baptiste fait partie des 2 000 volontaires envoyés par les MEP depuis quinze ans. Il est parti en Corée du Sud de septembre 2015 à septembre 2016. Le jeune homme, qui s’était détourné de la foi depuis son adolescence, s’est senti appelé un an avant son départ, au cours d’une retraite spirituelle dans un foyer de Charité de Marthe Robin. Au moment de l’imposition des mains du prêtre sur sa tête, Jean-Baptiste a vécu une réelle rencontre avec le Christ, et a senti de manière évidente qu’il était appelé à servir : “Ça a été une source d’une joie intérieure infinie”.
Suite à cet appel, il ressent le désir de s’abandonner et de donner du temps aux autres, en mettant l’Évangile au cœur de sa vie et en la vivant pleinement. Il démissionne de son travail de comptable, et décide de partir.
La mission de Jean-Baptiste a lieu à Gunpo, dans la banlieue sud de Séoul. Il est chargé de seconder les éducateurs spécialisés dans le foyer Saint-Jean. Dans ce foyer, sept garçons de 7 à 18 ans, qui ont souffert et qu’on a du mal à cadrer. La plupart du temps, les enfants sont confiés au foyer par leurs parents parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’en occuper correctement. Ce foyer a donc pour mission d’apporter de l’amour à ces garçons au parcours divers mais dont le cœur a souvent été meurtri. Son rôle pendant cette année de volontariat est autant de seconder les éducateurs spécialisés dans les tâches quotidiennes du foyer que d’accompagner auprès de chacun des enfants, notamment auprès des plus jeunes.
Jean-Baptiste a vécu cette mission avec le Seigneur, au sens propre puisqu’il passait une grande partie de ses journées en prière. Le jeune homme confie que cette mission a été fatigante et éprouvante physiquement et moralement, mais profondément enrichissante. En effet, l’adoration et la prière lui ont permis de tenir et de mener à bien cette année de service. À partir de sa première confession en Corée, Jean-Baptiste ressent le désir de lire et relire la Bible, d’approfondir sa foi, de comprendre pour mieux mettre en pratique, et de prier le chapelet.
Les fruits qu’il a tirés de cette année sont nombreux. Les principaux sont la persévérance, la notion d’amour qui se donne véritablement à travers le service, donc la charité, mais aussi l’abnégation, en tant que renoncement à sa personne pour penser davantage à l’autre, et enfin le sacrifice.
À la question : “Et Noël ? Cela ne t’a pas coûté de le fêter loin des tiens ?”, Jean-Baptiste répond par le témoignage d’une expérience de joie immense, qu’il n’avait jamais ressentie auparavant, à partir des notes qu’il a prises ce jour-là dans son carnet :
“Le 25/12/15,
Jour de joie aujourd’hui sur Terre, ce jour est un jour spécial pour les âmes du purgatoire, puisque Marie vient en chercher certaines pour les monter au ciel ! J’ai prié un chapelet à leur intention dans l’après-midi. Et le soir je me sentais misérable face à l’enfant Jésus, misérable de ma vie précédente. J’ai prié le chapelet dans ma chambre et guidé par la Vierge Marie je lui ai offert tout entier ce chapelet.Lors de cette prière, j’ai senti une grande joie intérieure et la Vierge qui me tendait les mains pour récupérer mes prières.
Et j’ai demandé à avoir de la neige en souvenir de Mgr Octavio Michelini dans “Confidences de Jésus” comme une reconnaissance de bénédiction. Je suis descendu au rez de chaussé après ma prière en ayant quelque peu oublié cette demande. Et comme la consigne veut de fermer la porte après 23 heures j’ai demandé à Marie ce qu’elle en pensait. (je la ferme ou je la laisse ouverte dans le cas ou des gens viendraient dans la nuit se recueillir auprès du petit enfant Jésus ?).À ce moment, j’ai senti qu’il fallait que j’ouvre la porte et en voyant les flocons tombés j’ai été emporté par une joie immense dans mon cœur et dans mon âme; la Vierge Marie m’avait entendu et a passé le mot au petit Jésus !
Je me suis mis à genoux (je dirais que je suis tombé) , étant tellement en état de grâce; le plus beau Noël que j’aie jamais vécu (je suis allé remercier le petit Jésus après dans la chapelle).Aucun, je dis bien aucun cadeau matériel sur cette Terre ne peut me procurer de si grande Joie reçue de Dieu !
C’est à travers la simplicité du cœur que la Joie de Noel est possible ! Alléluia !”