Le patronage, ou centre de loisirs chrétien, a comme vocation d’être un lieu d’accueil pour les enfants de 3 à 17 ans, en dehors des heures d’école. C’est un lieu d’éducation par le jeu, le sport ou les activités culturelles, mais aussi d’évangélisation dans le respect des différences.
Les premiers patronages, plus généralement appelés “Patro”, sont apparus au cours du XIXème siècle. Le terme « patronage » fait référence aux premières œuvres paroissiales de protection et d’éducation en faveur de la jeunesse.
Dans le diocèse de Paris, plus de 10 000 jeunes, de la maternelle au lycée, sont accueillis dans des patronages.
Le patronage, en pratique
Les patronages accueillent 12 à 120 enfants toute la journée ou à la demi journée, généralement dans des locaux dépendant de la paroisse. Les animateurs, salariés ou bénévoles, encadrent au maximum 12 enfants à partir de 6 ans (8 dans le cas d’enfants de moins de 6 ans). Les activités proposées sont toujours organisées autour d’un objectif éducatif bien défini, propre à chaque patronage. Elles sont très variées : les enfants partagent leur temps entre activités manuelles, activités sportives, jeux d’intérieur, grands jeux, temps de réflexion ou temps spirituel, sorties culturelles ou ludiques, jeux de société. L’accent est mis sur la convivialité, la prise de responsabilité, et le service : mettre la table, ranger…
La participation financière des familles est variable selon les lieux, mais de plus en plus de patronages proposent des tarifs modulés en fonction des quotients familiaux. Le prix ne doit pas être un frein à l’inscription des enfants.
“Chaque jeune peut trouver dans un patronage à la fois un terrain de jeu, un lieu de prise de responsabilité et une formation humaine et spirituelle. Ce lieu permet à une paroisse de ne pas seulement proposer une formation chrétienne (à travers le catéchisme) mais aussi de proposer des activités ayant pour socle une vision chrétienne de l’Homme”, confie Alexis, animateur.
Quelles sont les intentions éducatives des patronages ?
Le cardinal André Vingt-Trois disait : “Il est important de faire découvrir aux jeunes et aux enfants qui passent par nos circuits, qu’il y a une façon d’être ensemble, une façon de vivre ensemble qui est un signe positif sur la vie dans notre société”.
Ainsi, par le jeu, les patronages cherchent à développer les qualités physiques, intellectuelles et relationnelles du jeune, dans un climat de confiance et de bienveillance, mais aussi d’exigence. Le jeune apprendra à respecter des règles, à vivre en relation avec les autres, à accepter les différences.
Ils invitent à l’éveil de la vie intérieure du jeune, en développant son aptitude à s’émerveiller, à vivre le silence, à s’élever vers le beau, à prier, à se poser des questions sur le sens de sa vie, et en lui permettant une libre rencontre avec Jésus Christ.
Ils favorisent également une prise de responsabilité progressive et à la mesure de chacun, qui fait grandir la confiance en soi, permet d’exercer sa liberté et de découvrir la joie du don.
Un engagement fort de la part des animateurs
Les animateurs des patronages sont formés pour poser un regard chrétien sur les enfants, un regard bienveillant qui permet à l’enfant de comprendre qu’il est unique et qu’il a du prix. Ils essaient de construire avec les enfants une relation individuelle ou collective de qualité et de confiance, qui passe par l’écoute, la maîtrise de soi, la capacité de régler les conflits sans violence. Ils insistent sur le respect des règles de vie en communauté, et fournissent un cadre aux enfants.
Père Camille Millour, vicaire à la paroisse de l’Immaculée Conception, témoigne : “Chacun est accueilli dans sa spécificité, dans une attitude faite de bienveillance, de confiance, de respect et d’écoute”.