C’est son épouse Laeticia qui a annoncé le décès de celui qui se nommait Jean-Philippe Smet dans le civil : “Johnny Hallyday est parti. J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité”.
Le dernier tour de Johnny Hallyday en 2016, “Rester vivant”, annonçait la lutte que le rocker menait contre le cancer qui le rongeait et qui l’a finalement terrassé. Ce nom disait également son espérance. Johnny Hallyday est mort et, qu’on ait aimé sa musique ou non, il a conquis plusieurs générations avec sa voix. Avec 110 millions d’albums vendus et dix victoires de la musique, l’information laisse des millions de Français sidérés.
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Ce qui est incroyable est que ce 6 décembre exactement, un prêtre devait célébrer une messe à son intention, à la demande d’un paroissien qui souhaitait soutenir le chanteur dans la lutte contre sa maladie, en l’église de Grièges (Ain).
Un blues singulier
Jean-Philippe Smet, de son vrai nom, est devenu célèbre dans les années 1960 grâce à sa voix rauque et rock. Sa jeunesse se construit autour de la chanson et de la célébrité, il incarne la réussite pour les jeunes et l’espoir à travers son blues singulier, dont il ne se départira jamais malgré des tentatives dans d’autres styles musicaux. Il jouera également à plusieurs reprises au cinéma, art qu’il chérissait.
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Il aura véritablement vécu sur scène, et sa dernière tournée des “Vieilles canailles” avec Jacques Dutronc et Eddy Mitchell fut pour lui un moyen de retrouver de l’énergie au cours de sa maladie. En 1993, il montait sur celle du Parc des Princes, cinq ans plus tard il était au Stade de France, et en juin 2000 il donnait un concert gratuit à la Tour Eiffel devant 500 000 spectateurs.
Des références chrétiennes
Le 17 novembre sortait son nouvel album hommage composé de reprises interprétées par nombre de ses amis, “On a tous quelque chose de Johnny”, inspiré de la chanson “On a tous quelque chose de Tennessee” que lui avait écrite Michel Berger, le même jour où il était hospitalisé à Paris pour des problèmes respiratoires.
Il n’a jamais caché qu’il inscrivait sa vie dans la tradition chrétienne, portant même la croix du Christ tatoué sur le torse. Il chantait par exemple dès 1961, début de sa carrière, des paroles pour célébrer la Création avec “Une poignée de terre” :
En 1965, par exemple, son sixième album s’intitulait “Hallelujah”. Mais l’on se souviendra surtout de ses titres phares “Que je t’aime”, “Ma Gueule”, “Allumer le feu”, “Le pénitencier” ou encore “Marie”.