Médecin généraliste pendant onze ans, Mgr Aupetit est un expert. Après son entrée au séminaire, il a poursuivi ses études. Et en 1994 il obtient un diplôme d’État de docteur en médecine, ainsi qu’un diplôme universitaire d’éthique médicale à la faculté de médecine de Créteil (CHU Henri Mondor). Et depuis son ordination en 1995, il maintient un intérêt particulier pour les questions médicales et bioéthiques sur lesquelles il s’exprime volontiers.
La PMA et la GPA en question
Ainsi, en 1999, il publie Contraception : la réponse de l’Église(éditions Pierre Téqui). Dans ce livre, le futur archevêque explique pourquoi l’Église refuse la contraception, en confrontant à la fois son exercice médical et son accompagnement pastoral. Neuf ans plus tard, il publie aux éditions Salvator L’embryon, quels enjeux ?. Sous-titré « réflexions sur l’embryon, sa place, sa qualité et son avenir pour un vrai débat avant la révision de la Loi de bioéthique en 2009 », l’ouvrage s’intéresse aux recherches scientifique, qu’il juge « éthiquement douteuses », sur les embryons.
Lire aussi :
L’empreinte que le cardinal Vingt-Trois laissera à Paris
Des réflexions qui lui donnent une légitimité pour évoquer des sujets tels que la procréation médicalement assistée (PMA) ou la gestation pour autrui (GPA), plus que jamais d’actualité. En 2014, alors qu’il est évêque de Nanterre, il explique que la PMA devient « une grave injustice quand elle servait à faire de l’enfant un obscur objet de désir pour combler toutes les frustrations et tous les manques » et que la GPA « introduit un trouble majeur dans la filiation ».
Lire aussi :
Après avoir été médecin pendant 11 ans, il devient archevêque de Paris
Ses prises de positions se sont multipliées depuis l’avis favorable du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) à l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et célibataires, en juin dernier. Il déclare alors dans la foulée àFamille chrétienne que les chrétiens devaient prendre clairement position sur ce sujet. Il déplore également au micro de RCF « l’exigence d’un droit subordonné au seul désir individuel » et souligne la nécessité d’« avancer sur ces questions, les droits, la justice sociale, la filiation ».
Avec Mgr Michel Aupetit, l’archidiocèse de Paris, très exposé médiatiquement, se dote d’un homme capable de faire entendre une voix sur les sujets bioéthiques, avec une certaine légitimité d’expert médical alors que le président Emmanuel Macron a réaffirmé dernièrement qu’il souhaitait légiférer sur la PMA et l’étendre à « toutes ».
Lire aussi :
Mgr Michel Aupetit, nouvel archevêque de Paris