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Avec le Laudato Si‘ Challenge, le Vatican se préoccupe lui aussi de transition écologique. Au mois d’avril dernier, le Pape avait lancé un appel à l’intention des entrepreneurs réunis à une conférence intitulée “The future you” à Vancouver : “Ce n’est qu’en éduquant les gens à une vraie solidarité que nous serons capables de dépasser cette “culture du déchet”, qui ne s’applique pas qu’aux biens de consommation, mais d’abord et surtout aux hommes”, leur avait-il rappelé.
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Message reçu cinq sur cinq par Stephen Forte, entrepreneur et fondateur de Fresco Capital, qui a aussitôt lancé le Laudato Si’ Challenge, un accélérateur d’entreprises, comme il en existe des centaines à travers le monde, pour aider des start-ups qui développent des solutions qui répondent à de grands défis écologiques. Et d’inviter des start-ups tournées vers l’écologie à candidater pour bénéficier d’un soutien, financier et managérial. Le Saint-Siège a vite joué le jeu et accueilli l’incubateur à Rome tout l’été dernier. Le cardinal Turkson, préfet au dicastère pour la Promotion du développement humain intégral, faisait même partie de l’équipe.
Au menu des neuf entreprises finalement sélectionnées, des séances de brainstorming, des conférences, des rencontres avec des coachs ou d’autres entrepreneurs, des échanges pour affiner des stratégies ou partager des expériences… et bien sûr un accès à un carnet d’adresses étoffé. Pour intégrer ce programme, les entreprises devaient déjà être en activité et exprimer un besoin de financement supplémentaire. Rapidement, ce sont des entreprises intervenant dans le domaine de l’accès à l’eau ou à l’électricité, de la conservation de l’écosystème, de la pollution, et du recyclage qui se sont distinguées.
Des connexions pour s’élever
Andrea Garcia, fondatrice de Protrash, une entreprise qui propose une solution qui rémunère des particuliers pour la cession de matières recyclables avec des cartes de paiement destinées à l’achat de produits de première nécessité était à Rome cet été : “Non seulement pour apprendre et propulser mon entreprise”, confie-t-elle au blog du projet, mais aussi pour développer son carnet d’adresses. Elle est convaincue de la puissance des connexions humaines pour avoir un impact sur le changement climatique : “La sagesse des mentors du Laudato Si‘ Challenge” l’ont aidée à “créer et mettre sur le marché un nouvel échelon de croissance et de possibilité pour les opérations de Protrash”.
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Le premier mentor à être intervenu dans l’accélérateur, Richard Campbell, est le fondateur d’ “Humanitarian Toolbox” qui aide des communautés touchées par des catastrophes naturelles et soutient des ONG dans leurs besoins. Il a donné à chaque équipe un coup de pouce pour améliorer sa start-up. Son expérience technique et commerciale lui a permis de fournir une expertise aux entreprises sur la meilleure manière de servir leur marché. Il a d’ailleurs donné l’idée à Andrea Garcia “d’utiliser la lumière solaire et les filtres à eau comme moyen d’incitation plutôt que l’argent”. Cela lui a donné la possibilité de collaborer avec d’autres entreprises de l’incubateur, comme Aqus, qui propose une solution de filtrage pour l’eau. Le mentor a été très impressionné par le travail effectué à l’accélérateur : “Ce n’est pas souvent que vous trouvez plusieurs entreprises travaillant dans un but qui est plus grand que le succès de l’entreprise, ici, chaque entreprise travaille à un but plus élevé”.
Outre de précieux conseils, les neuf entreprises du Laudato Si’ Challenge ont aussi pu présenter leurs projets et leurs produits à des investisseurs. Nokero, entreprise qui commercialise des ampoules fonctionnant à l’énergie solaire a ainsi bénéficié d’un soutien de 100 000 dollars. Dans de nombreux pays, son produit à faible coût et simple d’utilisation évite le recours au kérosène. Son développement aurait un double impact selon ses promoteurs, social et écologique. Social, puisqu’il permet par exemple à des enfants de continuer correctement leur scolarité. Écologique, parce qu’il diminue l’exposition à la fumée du charbon ou du kérosène dans les pays pauvres. Sensibilisées à l’encyclique Laudato Si’, les neuf entreprises du Laudato Si’ challenge sont en effet aussi porteuses de convictions solidaires.
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