Le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel était assassiné en pleine messe par deux terroristes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce soir à 23h20, un documentaire de soixante minutes sur France 2, non-visionné par la rédaction, lui sera consacré. Il est enrichi de quelques témoignages de témoins direct du drame, des proches, des élus et des religieux.
Le réalisateur, Alfred de Montesquieu qui s’est confié à Aleteia, voulait dans un premier temps, réaliser ce documentaire dans la continuité de son travail de journaliste de guerre, partant du principe que celle-ci était à sa porte, en France. Mais au fil du tournage, le reporter a changé son regard sur le traitement de cet évènement qui a bouleversé la France entière, observant qu’il mettait en lumière un “angle mort de notre société”. “Notre logiciel sur la séparation de l’Église et de l’État a changé”, souligne-t-il.
Pour le réalisateur, en juillet 2016, Daesh voulait mettre la violence au cœur de la société française. Et la réponse des croyants n’a pas été la violence, mais “le respect mutuel”, selon lui. Dès lors, pour Alfred de Montesquieu, ce fut la révélation que les religions sont “un acteur significatif alors que c’était invisible”.
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L’imam de Saint-Étienne-du-Rouvray, le prêtre de la paroisse, le maire communiste de la commune et l’archevêque de Rouen… “À quatre ou cinq ils ont géré un évènement avec un écho planétaire (…) ils ont une joué une partition dans un orchestre” insiste-t-il. Ils ont apporté à ce drame qui aurait pu déchirer la société, une “réponse qui a sauvé la République”. Tant et si bien, que contrairement aux discours récents sur la laïcité qui voudrait cantonné la foi dans le foyer de chacun, le réalisateur relève qu’elle “n’est plus de l’ordre du privé”. “Père Hamel, martyr de la République” se veut ainsi un documentaire qui ne porte pas d’opinion mais juste un regard. Un constat effectué notamment grâce à un montage sans commentaire.