Agnès Buzyn, ministre de la Santé, l’a confirmé dimanche 21 octobre dans l’émission “Le Grand Jury” (RTL) : la PMA pour toutes figurera dans la nouvelle loi de bioéthique. D’après la ministre, tous les feux seraient au vert, tant du côté du Conseil consultatif national d’éthique que du Conseil d’État ou des parlementaires.
Donc les états généraux de la bioéthique n’étaient que de l’enfumage. Il s’agissait soi-disant de prendre en compte l’avis des citoyens. Mais quand l’avis des citoyens n’est pas conforme aux attentes du président de la République, cet avis compte pour rien. Dont acte !
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Des enjeux complexes
On attend le rapport de l’OPECST, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, composé de députés et de sénateurs. Rapport qui devait être rendu avant novembre au gouvernement. Mais on annonce beaucoup de retard. Car il y a de nombreux et complexes enjeux.
Rappelons que l’assistance médicale à la procréation est actuellement autorisée et remboursée en France pour des couples composés d’un homme et d’une femme et souffrant d’une infertilité médicalement constatée, ou risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant. Ce qui n’est pas sans poser de graves problèmes éthiques : destructions d’embryons humains, congélation d’embryons, pratiques eugéniques, instrumentalisation de la vie humaine, etc.
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Concernant la congélation des ovocytes, déjà autorisée pour cause médicale, et qu’il est question d’autoriser dans l’objectif de permettre à des femmes de procréer plus tard, Madame le ministre annonce qu’elle souhaite un strict encadrement. Une façon de dire que la pratique sera autorisée. Quant au “cadre” on sait combien les cadres sont facilement transgressés, élargis, déplacés…
Une majorité divisée
Agnès Buzyn confirme que l’évolution de la loi Fin de vie ne sera pas dans le projet de loi bioéthique. C’est heureux car la loi Fin de vie ne relève pas de ce texte de loi.
Tout cela ne sont que des annonces, qui préfigurent probablement ce que sera le projet de loi. Le texte pourra être modifié en profondeur par les parlementaires. Tout reste possible car la majorité parlementaire est de plus en plus divisée. De nombreux députés semblent ne plus vouloir suivre aveuglément les consignes du gouvernement. Mais certains voudraient aller plus vite, plus loin, semblant désirer une bioéthique libertaire.
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