Déjà dans sa célèbre pièce de théâtre Cyrano de Bergerac, les médisants qui osent s’attaquer au fameux nez du chef des Cadets de Gascogne reçoivent une correction telle que personne n’ose s’y frotter… le nez — mis à part son protégé, Christian de Neuvillette. Cependant, ce mépris affiché pour la calomnie ne reste pas uniquement dans le cadre de la fiction. Edmond Rostand, venu dans le pays basque en 1900 pour soigner une pleurésie, tombe amoureux de la région et décide de s’y faire construire une maison, la villa Arnaga, du nom de la rivière Arraga. De 1903 à 1906, il fait donc construire une superbe demeure sur les plans de l’architecte Joseph-Albert Tournaire, et fait graver sur une plaque, au-dessus de la porte d’entrée :
“Toi qui viens partager notre lumière blonde Et t’asseoir au festin des horizons changeants, N’entre qu’avec ton cœur, n’apporte rien du monde Et ne raconte pas ce que disent les gens.”
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