Tout sourire, le chef de l’Église catholique a remonté l’allée de la salle menant à l’estrade. Sur le chemin, des pèlerins lui ont tendu un gâteau surmonté d’une bougie allumée. Amusé, le Pape l’a soufflée, à quelques jours de son 82e anniversaire. Quelques mètres plus loin, alors qu’il saluait des personnes handicapées, l’une d’entre elles l’a longuement serré dans ses bras. Puis, le successeur de Pierre s’est installé dans son fauteuil pour poursuivre ses catéchèses sur la prière du Notre Père.
Enseignée aux disciples par Jésus Lui-même, a rappelé le souverain pontife, la prière du Notre Père est “brève mais audacieuse”. Elle ne commence pas par une formule d’adoration, mais par l’affirmation de la “confiance filiale”. Cette prière veut donc faire “tomber les barrières” pour que l’homme s’adresse “sans crainte” à son Père “plein de compassion”. “Il nous comprend et nous aime tant”, s’est ému l’évêque de Rome.
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Cette prière, a-t-il poursuivi, est composée de sept demandes, chiffre de “plénitude”. Celles-ci s’insèrent dans la “réalité concrète” de la vie, car le Seigneur ne veut pas “anesthésier” les besoins humains. Au contraire, Il veut que “chaque inquiétude s’élance vers le ciel”. “Avoir foi, a affirmé le Pape, est une habitude au cri”. Et ainsi, cette prière ne “précède” pas seulement le Salut, mais le “contient” car elle “libère du désespoir” face aux situations insupportables. C’est un acte de foi “très noble”, a estimé le souverain pontife, pas moins digne que la louange.
La “profonde simplicité” du chant Douce Nuit
“Ne craignons pas de nous adresser à Dieu avec confiance dans toutes les circonstances”, a repris le pape François en saluant les pèlerins de langue française. À plusieurs autres groupes, notamment les hispanophones et les Polonais, le pontife a mentionné la célébration le jour même de la fête de Notre Dame de Guadalupe. “Saint Jean Paul II a recommandé à sa protection maternelle la vie et l’innocence des enfants”, a-t-il rappelé. À cette occasion, le Pape doit célébrer une messe dans la basilique Saint-Pierre à 18h.
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Parmi les groupes présents, le chef de l’Église catholique a relevé la participation d’une délégation des parlementaires autrichiens, à Rome pour le bicentenaire du chant de Noël Douce Nuit. “Par sa profonde simplicité, a-t-il considéré, ce chant nous fait saisir l’événement de la Nuit sainte”. Ce chant autrichien a en effet été exécuté pour la première fois le 24 décembre 1818. Appelé Stille Nacht en allemand, il a ensuite été traduit dans de nombreuses langues.