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Il s’agit du nouveau cheval de bataille de Mgr Charles Scicluna, secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi et membre du comité organisateur du sommet sur les abus sexuels. Le secret pontifical « n’est pas une fin en soi », a-t-il affirmé. « Ce qui était efficace dans le passé est contre-productif aujourd’hui », a souligné le prélat maltais.
“Il faut plus de communication avec les victimes”
De quoi parle-t-on ? Actuellement, les procédures canoniques sont soumises au secret pontifical, les victimes d’abus sexuels sont au plus entendues mais ne sont pas tenues informées des avancées du dossier. De même, le résultat ne leur est pas transmis. « Il faut plus de communication avec les victimes », a considéré Mgr Scicluna. Selon lui, il ne faudrait donc pas lier ce type de procédure par ce niveau de confidentialité « très élevé ». Un degré de confidentialité “normal” suffirait, a-t-il plaidé.
Un secret codifié en 1974 par Paul VI
Pour mémoire, le secret pontifical a été codifié par une instruction de Paul VI datant du 4 février 1974, Secreta continiere, définissant précisément les domaines dans lesquels il s’applique. « Il couvre par exemple la préparation et l’écriture des textes pontificaux, ceux de la secrétairerie d’État et des congrégations, notamment les actes rédigés dans le cadre des enquêtes de la Congrégation pour la doctrine de la foi », rappelle Christophe Dickès, historien et spécialiste du Vatican, dans son ouvrage intitulé Le Vatican, vérités et légendes. « Les promotions cardinalices, les listes des candidats à l’épiscopat et leurs nominations relèvent également du secret. Les procédures concernant les actes de pédophilie en relèvent tout autant. Le secret pontifical est donc aussi un secret professionnel ».
De par le passé le Vatican a déjà levé le secret pontifical. Le pape François l’a ainsi fait à la demande du Comité des droits de l’enfant des Nations unies au sujet des actes de pédophilie dans l’Église et les mesures prises contre les prêtres impliqués, par exemple.
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