C’est une exhortation s’inscrivant pleinement dans l’actualité récente rythmée par des révélations sur les mœurs de certains prêtres qu’a lancé le pape François aux membres du clergé romain ce 7 mars en la cathédrale Saint-Jean-de-Latran (Rome). Face aux scandales, les prêtres doivent se mettre « au service de la Parole de réconciliation », leur a-t-il rappelé en ce début de Carême. Cet « humble repentir » est le début de la sainteté. Ce pardon de Dieu, a observé le chef de l’Église catholique, constitue une force qui rétablit la communion « à tous les niveau », entre prêtres et avec tous les chrétiens dans le « seul corps » de l’Église. « Nous ne devons jamais cesser de nous avertir mutuellement de la tentation de l’autosuffisance », a-t-il mis en garde en préambule.
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« Le scandale causé par le comportement honteux » de certains prêtres peut « laisser dans l’impuissance », a reconnu le successeur de Pierre. Mais il ne faut pas se décourager. « Le Seigneur est en train de purifier son épouse […] surprise en flagrant délit d’adultère », a-t-il expliqué. « Sans Lui », « nous ne sommes que poussière » et en prendre conscience « sauve de l’hypocrisie » et « des apparences ».
« Il est bon d’avoir un peu peur de notre toute puissance »
Dans son discours, le pape François est également revenu sur les moments de solitude dans la foi. « Si l’un de vous ne connaît pas ces moments, je lui recommande d’aller parler à un bon confesseur », a-t-il déclaré. Dieu est « futé », a encore souligné le pape François. Il semble parfois se comporter en « amoureux rejeté », car « nous le chassons ». Face à cette solitude, le chrétien ne peut que « pleurer l’absence du Seigneur », pour découvrir ce que serait la vie sans Lui.
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Ainsi, « il est bon d’avoir un peu peur de nous-mêmes, de notre toute puissance », a observé le pape argentin, car « il s’agit d’un véritable poison ». Trop souvent, les hommes cachent leur péché, à Dieu et aux autres, mais aussi à eux-mêmes. En cela, « nous sommes des spécialistes du maquillage ». Mais Dieu, dans sa miséricorde « nous accompagne », a assuré le chef de l’Église catholique.