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Au Sénat, ce vendredi 7 juin, on discutait du projet de loi santé, un texte adopté en première lecture à l’Assemblée nationale fin mars. Sont venus en discussion plusieurs amendements proposés par la sénatrice Laurence Rossignol, ancien ministre de la Famille sous la présidence de François Hollande. L’un d’entre eux proposait de supprimer le droit à l’objection de conscience des soignants, spécifique à l’IVG. Il a heureusement été rejeté en scrutin public, un scrutin qui permet aux présents de voter pour les absents.
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Un consensus impossible
Puis c’est dans un hémicycle quasi-vide qu’a été adopté un amendement visant à augmenter le délai légal pour avorter de douze à quatorze semaines de grossesse. Douze voix pour et dix voix contre. Un scrutin « assis-debout » qui ne permet pas de voter pour les absents. Mme Rossignol a utilisé l’argument qu’il n’existe pas de consensus scientifique pour fixer un délai pour l’avortement. Effectivement, il n’y a pas de consensus car il n’y a pas de rupture dans la croissance embryonnaire puis fœtale. Le bébé se développe progressivement. La seule rupture, le seul changement de « nature » survient au moment de la fécondation. C’est à ce moment qu’apparaît un nouvel être humain. Ultérieurement, il ne fait que croître et évoluer mais il reste lui-même.
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Pas de débat préalable
Quel pouvait être l’avenir de cet amendement auquel le gouvernement et le rapporteur du projet de loi avec exprimé leur désaccord ? Comme il était probable, il a disparu du texte définitif à la suite d’une demande de seconde délibération, prévue par le règlement, et avec l’accord du gouvernement. Pourquoi en parler alors ? Parce que cet épisode est révélateur. Révélateur de la hargne des militants de l’avortement à réclamer « toujours plus » dans une posture de revendication permanente. Révélateur de la façon dont sont traités des sujets d’une extrême gravité : pas de débat préalable, pas de concertation ; préparation et vote en catimini qui ne permettent pas au grand public de se saisir de la question.
Enfin, faut-il préciser qu’un fœtus de quatorze semaines ressemble tout à fait à un bébé, qu’il suce son pouce, gigote, et mesure une quinzaine de centimètres ? La question n’est pas le corps des femmes, la question est la vie de l’enfant.
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