Au cœur de ce mois missionnaire, il s’agit de se demander : “quels sont les sommets que je vise ?”, a suggéré le pape. La mission commence en effet sur une montagne : en altitude, on y découvre “ce qui compte”. La montagne lie Dieu et les frères dans un “unique embrassement”, celui de la prière. Loin de tant de choses matérielles, la montagne invite selon lui à redécouvrir l’essentiel : Dieu et les frères.
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Mais, pour cela, encore faut-il “quitter une vie horizontale” et lutter contre la “force de gravité de l’égoïsme”. Il convient “d’accomplir un exode“ hors de soi-même. C’est le “secret” de la mission : “pour partir il faut quitter, pour annoncer il faut renoncer”, a soutenu le souverain pontife. L’annonce crédible n’est pas faite de “belles paroles”, mais d’une “bonne vie” : une vie de service, qui sait renoncer aux choses matérielles qui “rétrécissent le cœur” et le “monopolisent”.
Le cœur doit aller “au-delà des douanes humaines”, au-delà des particularismes fondés sur les égoïsmes qui “ne plaisent pas à Dieu”, a-t-il considéré. Car personne n’est exclu de “Son cœur, de Son salut”, chacun est un “trésor précieux”, et le sens de la vie c’est de “donner aux autres ce trésor”. “Voilà la mission : gravir la montagne afin de prier pour tous, et descendre de la montagne afin de se donner à tous”, a lancé le successeur de Pierre.
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Il ne faut toutefois pas se comporter en conquérant, ni faire du prosélytisme, mais témoigner “en se mettant au même niveau”. Il convient d’offrir “avec amour cet amour que nous avons reçu”. “C’est cela la mission”, a encore estimé le Pape : “donner de l’air pur, de haute altitude, à celui qui vit plongé dans la pollution du monde” ; “porter à la terre cette paix” qui émane de la rencontre avec Jésus sur la montagne.