L’Esprit nous fait ressentir le désir lancinant de Jésus que les hommes se tournent vers lui – lui qui est la source d’eau vive, c’est-à-dire la source de l’Esprit précisément. Jésus, l’amant de nos âmes, ne nous a pas aimés à sens unique : il désire que nous lui rendions amour pour amour. C’est l’Esprit d’amour qui lui fait mendier notre amour, de même que c’est l’Esprit qui nous fera répondre positivement à la demande de Jésus. Enfin, âme de la mission, l’Esprit nous poussera à faire aimer le Crucifié par nos frères.
Troisième Personne de la Trinité, l’Esprit-Saint représente en quelque sorte « l’extrémité » de Dieu, la surabondance divine. Par l’Esprit, Dieu surabonde d’amour en mettant le comble à Ses générosités en notre faveur. Aussi est-ce par l’Esprit que l’œuvre de salut est portée à sa perfection, qu’elle est accomplie, comme le proclame Jésus. Pour nous aussi, œuvrer dans l’Esprit, c’est être assuré que nos actions déborderont le cadre de nos objectifs initiaux pour produire des effets plus larges, des effets accordés au vouloir divin, et seconder de la sorte Jésus dans la grande œuvre de Rédemption du monde.
« Père, entre tes mains je remets mon esprit »
Saint Paul affirme que l’Esprit crie en nous « Abba, Père » (Rm 8, 15 ) parce qu’Il est le mouvement intérieur qui nous filialise, qui nous tourne vers le Père comme des fils aimants. En Lui, la Création retourne à Dieu librement, de même que Jésus remet son esprit au Père au terme de son existence terrestre. Le salut est accompli : pour nous, Dieu a cessé d’être le Maître pour devenir l’Ami et le Père. Dans l’Esprit, crainte et tremblement cèdent la place désormais à la liberté et à l’amour.
En images, les sept dernières paroles du Christ en croix :
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