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C’est une prière qui touche le cœur autant que l’âme tellement la simplicité des mots employés lui confère une profondeur lumineuse. Écrite en 1896 par Charles de Foucauld alors qu’il était encore simple moine trappiste sur le point de quitter son monastère, celle qui est devenue la “prière d’abandon” était initialement une méditation de Charles de Foucauld autour de la dernière prière de Jésus à son Père : “Père, entre tes mains je remets mon esprit” (Lc 23, 46).
Mon Père, je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Ce dimanche 15 mai, neuf autres bienheureux seront canonisés aux côtés de Charles de Foucauld dont deux autres Français : César de Bus (1544-1607) et Marie Rivier (1768-1838). Le pape François avait annoncé la prochaine canonisation de Charles de Foucauld le 27 mai 2020, près de 100 ans après l’ouverture de son procès en béatification, entamé en 1926. Après la reconnaissance d’un premier miracle en 2005 par Benoit XVI le faisant accéder au statut de bienheureux, François a reconnu un deuxième miracle, ouvrant ainsi la voie à la canonisation de l’ermite français.