Il y a treize ans, le père irakien Ragheed Ganni était assassiné par un groupe islamiste après avoir célébré la messe. Considéré au sein de sa communauté comme un martyr de l'Eucharistie, sa cause en béatification a été lancée au sein de l'Église catholique.
Assassiné à Mossoul le 3 juin 2007, le prêtre chaldéen Ragheed Ganni deviendra-t-il l’un des prochains bienheureux de l’Église catholique, rejoignant la cohorte des nombreux martyrs qui l’ont précédé ? Aujourd’hui reconnu serviteur de Dieu, le père Ragheed Ganni a été abattu par un commando terroriste juste après avoir célébré la messe du dimanche. “Nous t’avons dit de fermer l’église. Pourquoi ne l’as-tu pas fait !” lui auraient lancé les terroristes. Ce à quoi le prêtre de 35 ans a répondu : “La maison de Dieu ne peut pas être fermée”. Ces mots auront été ses derniers. Trois sous-diacres ont péri avec lui : Basman Daoud, Waheed Isho et Ghasan Bidawid. Le seul crime de ces quatre chrétiens : avoir prié dans l’église.
Une vie de services
Cela faisait plusieurs années que Ragheed Ganni recevait des menaces de mort : il savait parfaitement ce qui pouvait lui arriver et a donc librement consenti à donner sa vie. Ingénieur de formation, il avait étudié la théologie à Rome. Polyglotte – il parlait aussi bien arabe qu’italien, français et anglais – il était rentré en Irak, estimant que sa place était au milieu de son peuple, devenant notamment correspondant pour l’agence internationale Asia News, le service d’information de l’Institut pontifical pour les missions étrangères. Il donnait des cours de théologie et venait en aide aux familles démunies.