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Partir en mission, un frein à sa carrière professionnelle ?

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©Quentin Pouteau I Fidesco

Benoît, chargé de projets de construction, Angola.

Mathilde de Robien - publié le 04/03/21

Le retour sur le marché du travail après un an ou deux de mission humanitaire est une crainte souvent partagée par les volontaires au moment du départ. Toutefois, de nombreux volontaires témoignent combien la mission est valorisée dans la sphère professionnelle.

On ne part pas en mission pour ajouter une ligne à son CV. Comme le définit la charte de Fidesco, partir en mission « est une démarche d’exode et de service ». C’est une forme de renoncement. A la proximité avec ses proches, à un certain confort de vie, à ses intérêts personnels. L’objectif n’est pas de vivre une expérience pour soi, pour sa carrière, mais de se mettre au service de son prochain et de chercher le bien de l’autre avant tout. En revanche, la mission n’en est pas moins valorisée et valorisable dans le monde du travail : sens des responsabilités, de l’organisation, capacité à aller vers l’autre… En outre, elle peut aider au discernement et donner lieu à des reconversions chez certains volontaires ayant à cœur d’intégrer une dimension humaine dans leur travail.

Des compétences valorisées au retour de la mission

Au terme d’une ou de deux années passées en mission, la crainte d’un « trou » dans le CV et de la difficulté à retrouver du travail est légitime. Et pourtant, les volontaires rentrent riches de nouvelles compétences humaines et relationnelles convoitées dans le monde du travail. Ophélie Darras, envoyée en Afrique du Sud auprès d’une association qui s’occupe de personnes handicapées mentales et physiques, témoigne : « La mission m’a permis de développer une plus grande confiance en moi, je me sens désormais capable de faire de nouvelles choses, et de prendre des initiatives. »

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Fidesco
Pierre, gestionnaire de foyer pour personnes polyhandicapées, Madagascar.

Pour Cyrille Gandon, c’est son expérience en Zambie qui a séduit son employeur. Alors qu’il travaillait depuis trois ans en tant que consultant ingénieur informatique, il a été envoyé en Zambie, dans un petit village de brousse appelé Chikowa. Au cœur de la savane, sa mission était de soutenir les frères Comboniens dans leurs nombreux projets. « J’étais notamment chargé du suivi des différents chantiers. Concrètement, je m’occupais de gérer les stocks de matériaux de construction, de planifier les prochains travaux d’entretien et les chantiers de construction, et de suivre la réalisation des travaux par le maître d’œuvre et son équipe. » A son retour en France, il retrouve son entreprise, y travaille un an puis se reconvertit dans la gestion de projet dans une nouvelle structure. « Et c’est mon expérience en mission qui a motivé mon nouvel employeur », confie-t-il.

L’occasion de se reconvertir

La mission est également l’occasion d’y voir plus clair. Terreau favorable pour prendre du recul et discerner un métier qui ait du sens. Un bouleversement dont témoigne Ophélie : « J’ai quitté le tourisme pour travailler dans une association qui s’occupe d’enfants en situation de handicap. J’ai maintenant le sentiment d’être utile dans mon travail ».

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©Quentin Pouteau I Fidesco
Albane, architecte, Angola.

C’est également le cas de Delphine Morin, partie deux ans au Congo auprès des grands jeunes des rues : « Le Seigneur a vraiment bien fait les choses. J’ai pris le temps de rencontrer de belles personnes dans le domaine qui m’intéressait et j’ai trouvé le job de mes rêves ! Je travaille avec des personnes en détention et sortants de détention, des profils très semblables à ceux qui m’avaient tant touchée au Congo. »

Un réseau d’anciens volontaires

Retrouver du travail après une expérience humanitaire n’est donc pas mission impossible. Sans compter que Fidesco possède un important réseau d’anciens prêts à s’entraider, dont Jean-Baptiste Rousseau se fait volontiers l’écho : « Sur la dimension professionnelle, j’ai eu beaucoup de chance car j’ai eu deux propositions de travail grâce au réseau des anciens volontaires. »

Des témoignages de réinsertion “réussie”, qui permettent de lever d’éventuels freins liés au désir de mener à bien une carrière professionnelle, et d’avancer librement dans son discernement. L’occasion aussi de se poser les bonnes questions: quel est mon désir profond? Quelles sont mes priorités? Suis-je prêt à me mettre une année, deux années, au service de mon prochain? Quelles seraient les conséquences sur ma carrière? Est-ce le bon moment pour partir en mission? Dans quel cadre (année césure, année sabbatique, fin d’études…)? Comment est-ce que j’imagine mon retour, du point de vue professionnel?

En partenariat avec 

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Tags:
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