La basilique Saint-Étienne-le-Rond, à Rome, est surnommée ainsi en raison de sa forme circulaire. C’est d’ailleurs la première église de Rome à avoir eu cette forme ronde, inspirée du Saint-Sépulcre de Jérusalem. On a longtemps pensé qu’elle avait été aménagée sur un ancien temple païen mais en réalité, elle a été édifiée au Ve siècle sur les ruines d’une caserne romaine.
En 470, le pape Simplice consacre le sanctuaire à saint Étienne, dont le culte se répandait de plus en plus depuis la découverte de son présumé tombeau à Jérusalem. La dernière grande rénovation de la basilique date du XVIe siècle. Le grand cycle pictural de l’artiste Pomarancio, représentant 34 scènes de martyre, date de cette époque. Non loin, le Colisée rappelle la souffrance de tous ces martyrs chrétiens morts pour leur foi.
À l’intérieur du sanctuaire, quelques reliques de saints martyrs romains sont conservées, comme celles des frères saints Prime et Félicien, morts au temps des persécutions de Dioclétien. La basilique abrite également un ancien trône du pape Grégoire le Grand (vers 580).
Contrairement à d’autres nations européennes, les Hongrois n’ont pas d’église à Rome parce que l’ancienne église Saint-Étienne-des-Hongrois a été abattue au XVIIIe siècle pour faire place à la sacristie de la basilique Saint-Pierre. À titre de compensation, le pape Pie VI ordonna la construction d’une chapelle hongroise dans la basilique.