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Une neuvaine à Marie Madeleine, de la pécheresse à l’Apôtre des apôtres

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Josse / Leemage via AFP

"La Madeleine a la veilleuse", par Georges de La Tour (1593-1652), Paris, Musée du Louvre

Anne-Cécile Duboys Fresney - Hozana - publié le 07/07/21

Hozana nous invite à réciter une neuvaine du 14 au 22 juillet 2021 pour méditer sur le parcours de Marie Madeleine, cette femme pécheresse devenue missionnaire.

Le 3 février 2021, le pape François a institué le jour de la sainte Marie-Madeleine le 22 juillet comme un jour de fête. Mais qui est vraiment Marie-Madeleine ? Dans l’Evangile, trois femmes sont mentionnées dans des circonstances différentes : la pécheresse pardonnée, dont nous parle saint Luc (chapitre 7) ; Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare ; Marie de Magdala. Si la tradition orientale a toujours maintenu la distinction des trois, la tradition occidentale à partir de Grégoire le Grand (VIème siècle) a reconnu officiellement une seule femme dans ces trois figures, Marie-Madeleine. Le Pape François s’inscrit dans cette tradition en mettant à l’honneur cette grande sainte, souvent mal connue, surnommée « L’Apôtre des Apôtres ».

Marie-Madeleine apparait la première fois dans l’Evangile de Luc comme une femme pécheresse qui se jette en larmes aux pieds de Jésus et lui essuie les pieds de ses larmes et ses cheveux, implorant son pardon. Femme de la haute société, Marie-Madeleine avait pris conscience que sa vie dissolue ne pouvait la combler intérieurement. Quel courage elle a eu d’oser affronter le regard méprisant des pharisiens pour laver humblement les pieds de Jésus en signe de contrition ! Le Christ se laisse toucher par ce geste sincère d’amour et lui annonce que tous ses péchés sont pardonnés. Quelle libération a dû ressentir Marie-Madeleine !

Touchée par la grâce, exorcisée de ses démons, elle décide de servir Jésus à sa manière, de tout son cœur, mettant notamment à disposition ses biens matériels. Mais c’est surtout par sa présence fidèle et sa prière qu’elle se montre en véritable disciple du Christ. A Béthanie, lorsque Jésus lui rend visite, elle laisse sa sœur Marthe pour se mettre aux pieds du Christ, à son écoute, comprenant que Sa parole est la source d’eau vive, seule capable de combler sa soif véritable, son être, ses attentes. Quelle plus belle image de la prière, de la contemplation, que de se mettre au pied du Christ, à écouter sa parole, pour la laisser nous transformer ? Telle est la « meilleure part », que chaque chrétien, quel que soit son état de vie, est appelé à mettre en place. 

Tout au long de l’évangile, son amitié avec le Seigneur s’approfondit. Son cœur pur, humble et compatissant émeut Jésus aux larmes lors de la mort de son frère Lazare, et elle obtient la résurrection de son frère. S’unissant au cœur de Jésus, à ses souffrances, elle se montre présente à sa manière, notamment lors de l’onction à Béthanie où elle essuie de nouveau les pieds du Christ avec du parfum de grande valeur, cette fois en signe d’adoration avant qu’il n’entre dans sa Passion.

C’est probablement dans cet ancrage dans la prière et cette intimité avec le Seigneur qu’elle a puisé la force de le suivre jusqu’au pied de la Croix. Là, elle assiste, impuissante, à sa mise à mort. Pourtant, malgré son incompréhension et ses doutes, c’est par amour et avec confiance qu’elle se rend fidèlement au Tombeau du Christ. La deuxième fois, quelle joie incommensurable elle dût ressentir lorsque le Christ lui apparut !  C’est elle qu’il envoie pour annoncer aux apôtres sa résurrection, devenant « l’Apôtre des Apôtres ». Prenant conscience de l’Amour Divin auquel nous sommes tous appelés, de ce trésor qu’elle a reçu, elle décide de partir par monts et par vaux annoncer aux hommes cette Bonne Nouvelle, jusqu’en France où ses reliques peuvent être vénérées à la Sainte Baume. 

Ainsi Marie-Bénédicte Swartz-Oriou propose à chaque chrétien une neuvaine du 14 au 22 juillet pour méditer sur le parcours de cette femme pécheresse devenue missionnaire, modèle pour chacun de nous. A l’école de Marie-Madeleine, osons nous extraire de notre quotidien et nous jeter aux pieds du Christ pour qu’il convertisse notre cœur et qu’il renouvelle en nous les grâces de notre baptême, afin que nous devenions prêtre, prophète et roi.

Tags:
Marie MadeleineNeuvaine
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