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En dessinant les itinéraires, nous avions le choix entre un passage escarpé et plus long mais offrant des passages à l’ombre et un chemin plus court, en plein soleil. Nous souciant de nos pèlerins plus âgés, et de la fatigue qui commence à pointer le bout de son nez, nous décidons d’emprunter le chemin le plus à l’ombre. Quelle erreur ! Nous nous retrouvons sur un chemin de randonnées, avec cailloux et montées, passages délicats entre des arbres trop bas. Nous essayons de faire passer la statue dans tous les sens, nous n’avançons pas. Mais nous ne pouvons pas faire demi – tour, nous sommes déjà trop engagés.
Nous avons été largement écoutés et exaucés.
Nous étions à la file indienne, le passage étant trop étroit pour tenir à deux derrière la statue, et nous avons prié, demandé à saint Joseph de nous venir en aide, récité le chapelet avec une telle ferveur, et nous avons été largement écoutés et exaucés. La statue n’a pas été abîmée, et en faisant le bilan de notre semaine, cette journée fut celle que les pèlerins ont préféré, des locaux ont découvert un chemin de randonnées qu’ils ne connaissaient pas, nous avons été soudés par cette épreuve physique qui nous a demandé une grande entraide et patience entre nous, et enfin nous avons été encore réconfortés dans notre foi. Oui, nous ne sommes pas seuls !
La Via Rhôna, inondée à certains endroits nous a plongé dans une grande perplexité quant à l’itinéraire à emprunter. Il ne nous restait qu’une départementale très passante où il était trop risqué de s’aventurer. Une fois de plus, saint Joseph nous offrit la générosité de paroissiens qui se proposèrent pour conduire les pèlerins. Un monsieur ne participant pas à la marche, mais passant par-là, nous proposa sa remorque pour transporter la statue. Et tout se passa bien, nos cœurs comblés par la présence de la divine Providence à nos côtés.
À Saint Peray, nous n’avions personne pour accueillir le noyau dur de la marche (ceux qui marchent depuis le 7 juin), et nous étions inquiets de ne pas avoir trouver de solution, bien que nous ayons remué ciel et terre. L’une de nous décide de déposer une intention dans le sac de saint Joseph, confiante que lui seul peut maintenant faire quelque chose. Une dame s’avance timidement et nous demande les informations et détails pratiques pour les journées suivantes, elle habite dans la région, mais ne pourra pas marcher avec nous aujourd’hui et demain. Nous lui demandons si elle connait des personnes qui pourraient accueillir des pèlerins pour la nuit. Sans hésitation, la dame nous offre d’accueillir, chez elle, les pèlerins et n’étant pas présente, elle nous confie ses clés et part faire un plein pour remplir le frigo pour ses hôtes.
Les paroissiens étaient très émus que saint Joseph vienne à leur rencontre.
De plus, nous avions très peu réussi à prendre contact avec des paroissiens sur place et le prêtre aussi avait des appréhensions quant à accueillir la statue de saint Joseph dans sa paroisse, à un moment de l’année où les paroissiens sont partis en vacances et ne sont plus présents.
À notre grande surprise, à la fin de la messe, voyant que l’église était pleine, nous avons fait une annonce, expliquant notre présence en ce lieu et la présence de la statue ici. Les paroissiens étaient très émus que saint Joseph vienne à leur rencontre. Une fois de plus, saint Joseph veut nous apprendre à faire confiance, à s’abandonner, à croire au-delà de toutes nos espérances.